COP22, Mouhcine Fikri, législatives... l'année 2016 en images

Revivez, en images, les temps forts d’une année 2016 riche en événements.

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La mort de Mohcine Fikri a mobilisé des milliers de Marocains. Le roi Mohammed VI a multiplié les déplacements en Afrique. Benkirane, sorti victorieux des urnes, n’arrive toujours pas à former son gouvernement, etc. Autant d’actualités qui ont fait l’année 2016. Petit récap’ en quinze images.

17 février : succès dans la lutte antiterroriste 

Le roi Mohammed VI et le président français, François Hollande, se sont entretenus le 17 février au Palais de l’Élysée à Paris. Les deux chefs d’État ont abordé des questions relatives à l’environnement, à la situation en Libye et à la lutte contre le terrorisme. Ce dernier point est primordial, alors que le chef du Bureau central d’investigation judiciaire a affirmé que ses services avaient permis de localiser Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats du 13-Novembre à Paris.

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FRANCE-MOROCCO-DIPLOMACY

13 mars: colère contre Ban Ki-moon et virage russe

Le 13 mars, plusieurs centaines de milliers de manifestants sont sortis dans la rue pour dénoncer les déclarations de Ban Ki-moon. Un grand nombre de jeunes et de femmes ont envahi la capitale, munis de portraits du roi et scandant des slogans en faveur de la souveraineté du Maroc et de la marocanité du Sahara. Certains manifestants ont, toutefois, chargé d’insultes le responsable onusien. Le secrétaire général de l’ONU s’est dit « furieux » de ces manifestations qu’il considère comme « un manque de respect » envers sa personne et son organisation.

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Crédit: Rachid Tniouni
Crédit: Rachid Tniouni

Le même jour, le roi décollait pour la Russie où il a été reçu par le président Vladimir Poutine. Une visite royale officielle qui avait été reportée à maintes fois en 2014 et 2015 à cause de la conjoncture internationale. La dernière visite du roi en Russie remontait en 2002, alors que Vladimir Poutine était venu en 2006 afin de renforcer les échanges économiques entre les deux pays.

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Lors de la récéption officielle de Mohammed VI par Vladimir Poutine. Crédit AFP
Lors de la récéption officielle de Mohammed VI par Vladimir Poutine. Crédit AFP

3 avril: la tempête des Panama Papers

Au Maroc, la vague des Panama Papers n’a pas fait beaucoup de dégâts. Les documents, publiés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont révélé l’exil fiscal de centaines de personnalités au Panama, dont des personnalités marocaines.

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Crédit: The International Consortium of Investigative Journalists
Crédit: The International Consortium of Investigative Journalists

12 mai : direction la Chine

Le Maroc et la Chine ont signé 15 conventions dans le secteur privé pour 12 milliards de dirhams, lors de la visite royale de Mohammed VI à Pékin. Un fonds d’investissement, la création d’un parc industriel et résidentiel à Tanger et le développement d’une unité de production de cellules photovoltaïques au Maroc ont été actés lors de cette visite.

Mohammed VI et le président Xi Jinping à Pékin le 11 mai 2016. Crédit : AFP
Mohammed VI et le président Xi Jinping à Pékin le 11 mai 2016. Crédit : AFPCrédit: AFP

20 juin : rapprochement avec l’Afrique anglophone

Mohammed VI a reçu le président rwandais, Paul Kagamé. Le souverain a offert au chef d’État en visite un f’tour officiel au palais royal de Casablanca. La visite officielle de deux jours a eu lieu moins d’un mois avant le sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient au Rwanda. Opération séduction alors que le Maroc était déjà en train de réfléchir à déposer sa candidature pour réintégrer l’UA.

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Paul Kagame et Mohammed VI. Crédit Flickr (Paul Kagame)

24 juin, les « déchets italiens » polluent la politique

La polémique des « déchets italiens », qui a fait tache d’huile, a fragilisé le ministère de Hakima Elhaité. Lâchée par son gouvernement et son parti, la championne du climat a tenté de justifier tant bien que mal la présence de quelque 2 500 tonnes de déchets importés d’Italie dans le port de Jorf Lasfar. La cargaison destinée à être incinérée dans les fours de la cimenterie Lafarge a fait polémique quelques mois avant la COP22 et les élections législatives.

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Hakima El Haité. Crédit: R. Tniouni
Hakima El Haité. Crédit: R. Tniouni

20 juillet : retraite difficile

Au milieu de l’été, des milliers de manifestants se sont mobilisés à Rabat contre le projet de réforme des retraites adopté par la Chambre des représentants. Voté le 20 juillet par une majorité de députés (70 contre 35), le projet de loi prévoit, notamment, un recul de l’âge du départ à la retraite de 60 à 63 ans.

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Crédit : Rachid Tniouni
Crédit : Rachid Tniouni

15 août: l’exploit signé Rabii

Malgré sa défaite, le boxeur Mohammed Rabii a décroché une médaille de bronze face au boxeur ouzbek Shakhram Giyasov lors des JO de Rio. Ce dernier a battu le boxeur marocain 3 à 0. Il a glané tout de même la seule médaille marocaine. Quelques mois plus tôt, le boxeur marocain a remporté le titre mondial de la catégorie des 69 kg lors des championnats du monde de boxe.

Mohamed Rabii © Yassine Toumi / TELQUEL
Mohamed Rabii © Yassine Toumi / TELQUEL

27 septembre : one billion dollar baby

Boeing a créé un « écosystème » au Maroc. Une opération de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, qui devrait générer plus d’un milliard de dollars supplémentaire en chiffre d’affaires annuel à l’export.

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Crédit MAP
Crédit MAP

7 octobre: le triomphe du PJD

Le PJD sort en tête des urnes le 7 octobre au soir, après les premiers résultats des élections législatives. Avec 125 sièges, le parti de la lampe n’a pourtant pas suffisamment de députés pour avoir une majorité. Près de trois mois plus tard, le premier ministre Benkirane n’arrive toujours pas à former un gouvernement même si les tractations se sont intensifiées les derniers jours.

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Abdelilah Benkirane © Yassine Toumi / TELQUEL
Abdelilah Benkirane © Yassine Toumi / TELQUEL

26 octobre : mystérieux débarquement à l’ANRT

Azdine El Mountassir Billah a été démis de ses fonctions de directeur général de l’Agence nationale de réglementation des télécommunication (ANRT) le 26 octobre. Une annonce surprise, alors que les raisons de ce débarquement restent encore mystérieuses. Quelques jours après ce limogeage, la VoIP a été débloquée de façon définitive.

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Crédit : Yassine Toumi
Crédit : Yassine Toumi

30 octobre: un pêcheur nommé Mouhcine Fikri

La mort de Mouhcine Fikri à Al-Hoceima provoque une vague d’indignation dans tout le Maroc contre la « hogra ». Des manifestations vont se répéter durant tout le mois de novembre, alors que la population indignée s’est déplacée en masse lors de ses obsèques. Dans la foulée, une enquête a été lancée pour élucider les circonstances du décès de Mouhcine Fikri.

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Crédit : Yassine Toumi / TELQUEL
Crédit : Yassine Toumi / TELQUEL

7 novembre: drapeau rouge et vert

Le mois de novembre s’est mis au vert, avec l’accueil de la COP22 à Marrakech. Salaheddine Mezouar a présidé cette grande conférence internationale pour le climat. Déclarée « COP de l’action », elle devrait mettre en pratique l’accord de Paris, signé en 2015 à Paris lors de la COP21.

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President Salaheddine Mezouar et Segolene Royal © DR
President Salaheddine Mezouar et Segolene Royal © DR

16 novembre, chefs d’ Etat africains à l’honneur

Le Maroc a profité de cet événement d’envergure mondiale pour organiser le Sommet africain pour le climat. Cette grande messe, qui a rassemblé une cinquantaine de chefs d’ État africains, a été l’occasion de mettre au point une vision commune pour défendre les revendications du continent. Aussitôt terminée, le roi a alors repris sa tournée africaine où il a visité sept pays. Une opération séduction alors que le Maroc a déposé officiellement sa candidature pour réintégrer l’Union africaine, après l’avoir quittée en 1984.

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Crédit: DR
Crédit: DR

3 décembre : un gazoduc pour booster la stratégie africaine

Un gazoduc. C’est le méga partenariat signé entre le Nigeria et le Maroc, lors de la visite de Mohammed VI à Abuja le 3 décembre. Les deux pays ont conclu un partenariat entre leurs fonds souverains respectifs pour le financement ce projet, qui acheminerait du gaz nigérian le long de toute la côte de l’Afrique de l’Ouest, jusqu’au Maroc.

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Crédit: @BayoOmoboriowo
Crédit: @BayoOmoboriowo

 

Carnet noir

L’année 2016 a vu la disparition de plusieurs grands noms publics marocains. Nous leur rendons hommage.

La photographe Leila Alaoui est décédée le 18 janvier, à l’âge de 34 ans. La jeune femme a succombé à ses blessures lors des attentats terroristes perpétrés à Ougadoudou, au Burkina Faso. Elle a été décorée le 12 décembre par la France, qui lui a décerné l’Ordre des arts et des lettres à titre posthume.

La photographe Leïla Alaoui. Crédit : Yassine Toumi.
Leïla Alaoui. Crédit : Yassine Toumi.

Le décès de Miloud Chaâbi, le célèbre homme d’affaires, a marqué l’année 2016. Ce self-made-man est mort le 16 avril à l’âge de 86 ans. De nombreuses personnalités ont rendu hommage au patron du tentaculaire groupe d’Ynna Holding lors de ses funérailles à Rabat.

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Crédit: R. Tniouni
Crédit: R. Tniouni

Le milliardaire Brahim Zniber s’est éteint dans la nuit du 29 au 30 septembre des suites d’une longue maladie. Le patron de Diana Holding avait construit un véritable empire à Meknès.

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Brahim Zniber

La mort de Hajja Meftaha, mère et confidente d’Abdelilah Benkirane, a marqué l’actualité en cette fin d’année. Elle est décédée le 5 décembre à l’âge de 91 ans, des suites d’une longue maladie. La mère du Chef du gouvernement désigné était son soutien indéfectible durant toute sa vie. Il affirmait puiser auprès d’elle son goût pour la politique et le souci de l’intérêt général.

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Haja Meftaha et son fils, Abdelilah Benkirane Crédit: DR
Haja Meftaha et son fils, Abdelilah Benkirane Crédit: DR

Cette année a vu aussi la disparition de Othmane Dilami, le fils de nos confrères Nadia Salah et Abdelmounaim Dilami, dans un accident de moto en Inde, le 27 novembre.

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Crédits: l’Économiste
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