Ban Ki-Moon “furieux” contre la manifestation du 13 mars

Selon le secrétaire général de l’ONU ces manifestations sont « un manque de respect » envers sa personne et son organisation.   

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Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies. Crédit: AFP

Lors d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, le secrétaire général de l’ONU a déclaré être « en colère et déçu » par les manifestations qui se sont tenues le 13 mars à Rabat selon l’agence de presse Reuters. Le patron de l’ONU a également déclaré que ces manifestations sont « un manque de respect envers lui et envers l’ONU ».  On notera néanmoins que le communiqué figurant sur le site de l’ONU indique que Ban Ki-Moon a été « étonné (astonished en anglais, ndlr) » par ce mouvement. Ces manifestations ont, pour rappel, rassemblé trois millions de personnes selon l’agence officielle MAP et plusieurs centaines de milliers selon l’AFP et d’autres agences de presse.

L’agence de presse Reuters note également que Ban Ki-Moon a demandé au chef de la diplomatie marocaine des «  clarifications concernant la présence de plusieurs membres du gouvernement parmi les manifestants ».  Pour le secrétaire général de l’ONU, « les manifestants ainsi que leurs soutiens ont délibérément choisi d’ignorer qu’il a encouragé les négociations entre les partis (le Maroc et le Polisario,ndlr) […] durant chacune des étapes de son voyage ». A noter que Reuters a estimé que les déclarations de Ban Ki-Moon à l’égard de cette manifestation étaient « inhabituellement durs ».

Les récentes tensions entre Ban Ki-Moon et le Maroc ont débuté lorsque le secrétaire général de l’ONU a qualifié la présence du Maroc dans les provinces du Sud d’ « occupation » lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars à Alger. En réponse a cette déclaration, le gouvernement marocain a fait part de sa « stupéfaction » dans un communiqué publié le 8 mars dans lequel il qualifie la sortie de Ban Ki-Moon de « dérapage verbal […] injustifié ». Ces tensions ont lieu quelques semaines avant les traditionnelles négociations concernant une éventuelle prorogation du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara (Minurso). Des négociations qui sont généralement précédées par un rapport du secrétaire général au Conseil de sécurité de l’ONU.

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