Des milliers de personnes ont manifesté le 24 juillet à Rabat contre le projet de réforme des retraites adopté en deuxième lecture le 20 juillet par la Chambre des représentants et qui relève l’âge légal du départ à la retraite pour les fonctionnaires à 63 ans, selon les agences MAP et AFP.
Lors de ce sit-in organisé devant le parlement, à l’appel de la Coordination nationale contre la réforme des régimes de retraite, des syndicats des membres de la société civile, plusieurs fonctionnaires et employés des établissements publics ont arboré des pancartes avec l’inscription « Liberté, Dignité et Justice sociale ». Ils ont appelé au retrait « immédiat » des lois relatives à la réforme des régimes de retraite.
Ils ont également dénoncé « les mesures sélectives du gouvernement » et « l’exclusion de différents intervenants durant le processus de réforme ».
Les participants à cette manifestation ont également brandi des slogans appelant à une réforme garantissant une retraite à tous les fonctionnaires à travers le réexamen de cette réforme dans le cadre d’un dialogue avec les partenaires sociaux. Ils ont également relevé que les nouvelles lois prévoient l’augmentation de l’âge de la retraite à 63 ans, sans qu’il y ait parallèlement une augmentation des salaires ou des pensions, rapporte la MAP.
Augmentation de l’âge de retraite à 63 ans
« Ce mouvement de protestation intervient en soutien à la classe des travailleurs dans ses protestations contre l’adoption du projet de réforme des régimes de la retraite », a indiqué Rachid Boukoury, membre de la commission nationale de la Coordination cité par MAP.
Le 20 juillet dernier, une majorité de députés (70 contre 35) a voté en faveur d’une série de projets de lois sur le régime des retraites prévoyant notamment un recul de l’âge du départ à la retraite de 60 à 63 ans. Outre le relèvement progressif à 63 ans de l’âge légal du départ à la retraite à partir de 2017, la loi prévoit l’augmentation de la participation des salariés du secteur public.
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a reconnu les « difficiles » dispositions de la nouvelle loi qui, a-t-il dit, sont dans l’intérêt des Marocains.
Début janvier, des syndicats s’étaient mobilisés contre ce projet de loi et accusé le gouvernement de « conspirer contre les acquis des Marocains » et de « fermer les yeux sur la corruption ».
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