Le SG du PJD et chef du gouvernement a choisi une réunion des parlementaires islamistes le vendredi 13 avril, pour adresser plusieurs messages aux militants et aux cadres de sa formation politique. Il a révélé avoir quitté le ministère des Affaires étrangères en 2013 à la demande de Abdelilah Benkirane pour céder la place à Salaheddine Mezouar dont le parti, le RNI, a remplacé l’Istiqlal au sein de la coalition gouvernementale.
« Je n’ai jamais cherché à remettre en cause la direction du parti. J’ai réintégré mon cabinet (de psychiatre, NDLR) et j’ai continué à soutenir Abdelilah Benkirane malgré nos divergences sur plusieurs questions« , a affirmé Saad Eddine El Othmani. Faire profil bas au profit du parti: c’est en filigrane ce que le chef du gouvernement dit avoir fait. A l’opposé de son prédécesseur à la tête du gouvernement, sous-entend-il.
Il a ainsi demandé aux parlementaires et aux bases du PJD de rester attachés aux constantes du parti. « Quand nous savons où nous allons, tout devient clair même si la vision est perturbée […] Certains n’agissent pas selon ce principe. Quand ils sont perturbés, ils commencent à distribuer des coups à gauche et à droite« , a poursuivi le numéro 1 du PJD qui a ajouté que l’unité du parti était « une ligne rouge ».
« Que nous soyons unis autour de très peu, est préférable à ce que nous soyons divisés parce que certains veulent faire plus. Car à la fin nous ne réalisons rien« , a-t-il encore déclaré devant les élus du PJD.
Lors de la même allocution, il a demandé aux siens de toujours vérifier les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. « La rumeur est une arme qui a pour objectif la division« , a conclu le SG du PJD, juste avant l’ouverture de la session du printemps au parlement.
Charki Lahrech pour TelQuel Arabi
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