Espagne: Réouverture des poursuites pour génocide contre le chef du Polisario

La plus haute juridiction pénale d'Espagne a décidé la réouverture des poursuites pour génocide à l'encontre du chef du Polisario, Brahim Ghali.

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Brahim Ghali, chef du Front Polisario. Crédit: AFP

L’Audience nationale, considérée comme la plus haute instance juridique pénale en Espagne a décidé, le 15 novembre, la réouverture des poursuites judiciaires pénales à l’encontre du chef du polisario, Brahim Ghali, pour « génocide et crimes contre l’humanité », rapporte la MAP et plusieurs médias espagnols. La justice ibérique appelle ainsi Brahim Ghali à « comparaître devant le tribunal, le 19 novembre, en tant qu’accusé » relaye la MAP, dans le cadre des poursuites déposées à son encontre en 2007 contre lui et d’autres membres du Polisario. Brahim Ghali devait initialement participer à une réunion d’associations pro-Polisario, le 18 et 19 novembre à Barcelone, selon la même source.

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Selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, spécialiste du Sahara, qui a publié une analyse sur le site d’information TSA Algérie, le choix de Brahim Ghali à la tête du Polisario a été une erreur. « Le Front Polisario savait qu’il courait un risque en portant à sa tête, et à celle de la RASD, Brahim Ghali.  Il en paye aujourd’hui les premières conséquences » explique-t-il. Et de déclarer : « Si Ghali ne se présente pas dans le bureau du juge, il se peut que celui-ci lance un mandat d’arrêt international contre lui. »

La plainte contre le président de l’autoproclamée RASD a été déposée en 2007 par les victimes et les membres de l’Association sahraouie des droits de l’homme pour génocide, notamment « assassinat, agression, détention illégale,  terrorisme, la torture et les disparitions » contre 25 membres du Front Polisario et trois officiers de l’armée algérienne. Ghali, qui occupait au moment du dépôt de la plainte le poste d’« ambassadeur » au sein de la représentation du Polisario à Madrid, a dû quitter l’Espagne sans délai. Il occupera ensuite le poste d’ambassadeur du Front à Alger avant d’être nommé à la tête du secrétariat politique du Polisario, en mai 2016.

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