Il aura fallu trois jours pour que l’Algérie officielle sorte de son silence. Réagissant, sur les antennes de la radio publique algérienne, au souhait du Maroc de rejoindre l’Union africaine le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe Abdelkader Messahel s’est montré assez réservé.  Le diplomate algérien s’est contenté de rappeler qu’il s’« agirait d’une adhésion » et non d’un « retour », considérant que le Maroc s’était retiré de l’Organisation de l’Unité africaine en 1984, dissoute en 2002 et remplacée par l’Union africaine (UA).

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Réagissant à la motion de Kigali visant à suspendre la RASD, Messahel a déclaré qu’« un pays ne peut pas demander son adhésion à l’UA avec des conditions. Concernant ces conditions, certains parlent de la suspension de la RASD. À aucun moment, l’acte constitutif (de l’Union africaine) ne parle de cela », et d’ajouter : « Vous voulez rentrer vous rentrez mais sans conditions. Il n’y a pas de conditions ni de gel ni de retrait ni de suspension. La suspension ne se fait que dans un seul cas, c’est lorsqu’il y a un changement anticonstitutionnel dans un pays ».

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Par ailleurs, Messahel est également revenu sur la visite, le 15 juillet, du ministre délégué aux Affaires étrangères Nacer Bourita et du chef de la DGED Yassine Mansouri à Alger pour y délivrer un message royal. Selon le ministre algérien, la lettre royale évoquait « les relations bilatérales et la situation dans la région ».  Rappelons que lors du 27^e sommet de l’Union africaine tenu le week-end dernier à Kigali, 28 États africains sur 54 ont signé une motion appelant à la réintégration du Maroc au sein de l’organisation panafricaine et à la suspension de la RASD, vingt-quatre heures après la distribution aux délégations africaines du discours royal annonçant la réintégration du Maroc dans l’UA.

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