Comment Netanyahu aurait été convaincu de reconnaître la marocanité du Sahara, selon le journaliste Edy Cohen

Dans un tweet publié le 18 juillet, au lendemain de la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, le journaliste, chercheur et conseiller politique israélien Edy Cohen a donné quelques détails sur les dessous de cette reconnaissance.

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En août 2020, les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation publique des relations avec Israël. Cependant, à l’époque, le gouvernement de Netanyahu a posé comme condition la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël en échange de la reconnaissance du Sahara”, a-t-il indiqué, rappelant que cela faisait suite au déplacement, par Donald Trump, de l’ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, et à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Cohen a ensuite expliqué que certains partis en Israël ont poussé Netanyahu à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara sans la lier directement à un éventuel soutien du royaume aux politiques israéliennes : “Suite à de fortes pressions de faucons du Likoud (parti politique israélien) dont je faisais partie, et du ministre du Renseignement de l’époque et actuel ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, sur le gouvernement de Netanyahu pour qu’il ne lie pas la question de Jérusalem à celle du Sahara, et qu’il laisse de la marge politique au gouvernement marocain concernant les questions arabes et islamiques, Netanyahu a finalement été convaincu.”

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Cohen a également affirmé qu’Israël soutient militairement le Maroc dans sa guerre contre le Front Polisario. “Nous l’avons également convaincu (Netanyahu) de nommer le commandant de la brigade Haïfa dans l’armée israélienne, le général Sharon Itah, comme attaché militaire au Maroc et d’établir des usines de drones de fabrication israélienne à Dakhla, dans le Sahara marocain. Nous avons également transféré 600 missiles balistiques là-bas pour dissuader le Front Polisario, qui envisageait de pénétrer le territoire marocain, en plaçant des dispositifs de détection thermique le long de toutes les frontières avec Tindouf et Bir Lahlou pour empêcher les infiltrations de nuit”, ajoute Edy Cohen.

“Israël est aux côtés du Maroc, qu’il soit dans le tort ou la raison”, conclut le journaliste, faisant allusion au slogan régulièrement clamé par les Algériens au sujet de leur soutien indéfectible à la Palestine.

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