Des sources au sein de cette commission parlementaire — qui traite des questions de migration au Parlement européen — ont indiqué à l’agence de presse espagnole EFE que le débat aurait lieu en septembre, la Commission des libertés civiles ayant prévu sa seule réunion du mois pour le lundi 5 septembre entre 14 h 30 et 18 h 30.
La décision a été prise cette semaine, lors d’une réunion des coordinateurs de tous les groupes politiques du Parlement, à la demande de l’eurodéputé Miguel Urbán, membre du groupe La Izquierda, et militant au sein du groupe Anticapitalistas qui a réclamé la comparution du ministre espagnol de l’Intérieur devant la commission.
“Ce n’est pas une tragédie : c’est un massacre”
“Nous exigeons que Grande-Marlaska nous explique au Parlement européen comment il continue à faire l’éloge du Maroc et de son travail pour ‘contenir’ l’immigration avec plus de 40 morts derrière elle”, a insisté Miguel Urbán dans un communiqué.
Pour rappel, lundi 4 juillet, l’eurodéputé exigeait la démission du ministre espagnol de l’Intérieur. Sur son compte Twitter, il affirmait : “Je viens d’exiger la démission de Marlaska en session plénière du Parlement européen pour les meurtres de Melilla. Ce n’est pas une tragédie : c’est un massacre qui a des coupables et des responsables. L’externalisation des frontières de la forteresse Europe est criminelle. Aucun être humain n’est illégal.”
📹Acabo de exigir la dimisión de Marlaska en el pleno del Parlamento Europeo por los asesinatos de Melilla. No es una tragedia: es una masacre que tiene culpables y responsables. La externalización de fronteras de la Europa Fortaleza es criminal. Ningún ser humano es ilegal 👇🏾 pic.twitter.com/LYSZthBGWM
— Miguel Urbán Crespo (@MiguelUrban) July 4, 2022
Toutefois, l’invitation du Parlement à comparaître n’implique pas l’obligation de le faire.
La mort d’au moins 23 migrants à la clôture frontalière entre le Maroc et Melilia le 24 juin a déjà atteint le Parlement européen lors de la session plénière de la semaine dernière à Strasbourg, dans un débat au cours duquel des députés espagnols de différents partis, ainsi que la Commission européenne, ont demandé une enquête indépendante.
“Notre priorité à l’heure actuelle à la frontière est de fournir un traitement médical et d’établir pleinement ce qui s’est passé”, a déclaré la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, qui s’est jointe aux appels de l’Union africaine et des Nations unies en faveur de l’ouverture d’une enquête sur cette affaire et a salué le fait que le Ministère public s’en charge déjà en Espagne.