Drame de Melilia : 50 eurodéputés demandent une enquête à la Commission européenne

Cinquante députés européens ont demandé le 29 juin à la Commission européenne de mener une enquête afin de déterminer les responsables des décès survenus à la clôture de Melilia, rapporte l’agence de presse espagnole EFE.

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Le Parlement européen. Crédit: AFP

Selon la lettre, promue par l’eurodéputée de Gauche unie (Izquierda Unida) Sira Rego, l’Union européenne (UE) ne peut plus être “complice” d’événements comme ceux qui se sont produits vendredi dernier, au cours desquels “au moins 37 personnes sont mortes et plus de 80 ont été blessées” à la frontière entre le Maroc et l’Espagne à Melilia, selon les chiffres avancés par plusieurs ONG, les autorités marocaines faisant état de 23 personnes décédées.

Les signataires — tous issus des groupes de gauche de La Izquierda et Los Verdes, en plus de quatre sociaux-démocrates — ont souligné une “violation constante” des droits de l’homme, dans le contexte des politiques migratoires soutenues par l’Union européenne et ses États membres.

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“Cette forme de contrôle aux frontières viole les réglementations européennes, y compris le droit fondamental d’asile, car ces personnes ne sont pas autorisées à demander la protection internationale pour leur situation individuelle”, ajoutant que ces actions policières “ne respectent pas les exigences de protection des droits de l’homme” stipulées par les règlements européens, les traités de l’Union et la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

En outre, ils ont souligné que “dans les événements qui se sont produits ces derniers jours, le droit à l’intégrité physique et même le droit à la vie sont également violés”.

“Les accords de la honte”

Les cinquante signataires du Parlement européen, composé de 705 députés, ont également estimé que “l’Union européenne démontre sa vision raciste avec la politique d’accueil” proposée ainsi qu’un “engagement favorable à la militarisation des frontières”.

Pour cette raison, ils ont indiqué qu’il était “nécessaire de revoir les accords de la honte avec le Maroc ou avec d’autres pays tels que la Turquie, qui impliquent le maintien et l’approbation de ce type de politique migratoire financée par des fonds publics européens”.

(avec EFE)