Ce qui a été annoncé : Le groupement de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre des conseillers a déposé deux propositions de loi. La première est relative à la régulation des prix des carburants, visant à les plafonner. La seconde concerne la renationalisation de la Société anonyme marocaine de raffinage (Samir). Le gouvernement a refusé les deux propositions.
Pourquoi cela compte ? De telles lois pourraient minimiser l’impact de la flambée inédite des prix des carburants sur le pouvoir d’achat des Marocains. En effet, le prix du baril du pétrole Brent a dépassé, ce jeudi 3 mars, les 115 dollars. Étant donné que le plafonnement des prix et marges vise à établir une marge uniforme qui sera applicable à tous les opérateurs sans distinction aucune, ce refus concrétise la position du gouvernement Akhannouch sur ce dossier sensible.
Pour quelle raison ? L’avis envoyé par le président de la Chambre des conseillers au groupement de la CDT ne comprend aucune justification de l’Exécutif.
Le contexte : Depuis quelques semaines, le pouvoir d’achat des Marocains a pris un coup, la flambée des prix des carburants ayant fortement contribué à la hausse des prix des produits de consommation. L’opinion publique a souvent pointé du doigt le chef du gouvernement Aziz Akhannouch (actionnaire majoritaire d’Afriquia), comme l’un des responsables de cette augmentation du prix des hydrocarbures au Maroc.
Ce qui a été dit sur le sujet : La CDT n’a toujours pas commenté ce refus du gouvernement. De son côté, l’Exécutif s’est contenté de refuser les propositions de la centrale syndicale, sans plus de détails.
Pour en savoir plus : À cause de la flambée des prix et des restrictions sanitaires, Aziz Akhannouch se retrouve face à une colère populaire inédite.