Comme l’exigent l’usage et la bienséance, Zakaria Boualem voudrait commencer cette nouvelle année en présentant ses voeux à la planète, qui s’en fout un peu. Elle en a pourtant bien besoin, la pauvre. On n’aurait jamais pensé pareille horreur, mais il semble qu’il règne actuellement un sinistre parfum de fin du monde, telle est la triste vérité. Le conflit ukrainien s’enlise, comme c’était malheureusement prévisible, il a ainsi rejoint les fins de journaux télévisés, l’étape suivante – imposée par la lassitude– étant l’oubli pur et simple. Qui est aujourd’hui capable d’expliquer au Guercifi, sans consulter Google, ce qui se passe en Libye, par exemple ? Certes, leur noble statut de blonds préserve les Ukrainiens de pareille infamie, mais allez savoir, le monde change à grande vitesse. Oui, le centre de gravité de la planète s’est déplacé, voilà la grande nouveauté de l’année passée. L’empire vient de découvrir qu’il n’est pas seul sur la planète, c’est un des effets les plus remarquables de la Coupe du Monde au Qatar. Et même le transfert de Ronaldo, qui va toucher chaque mois ce…