Alors que des familles de certains migrants marocains bloqués en Libye sont montées récemment au créneau pour réclamer le rapatriement de leurs proches, une délégation marocaine s’est rendue dès le mardi 24 avril à Tripoli pour enclencher la procédure de retour de plusieurs d’entre eux. Si le nombre exact des rapatriés n’a pas été révélé, le président de la section locale de l’Agence de lutte contre l’immigration clandestine libyenne a confirmé qu’ils seraient de retour au pays «avant le mois du ramadan», peut-on lire sur la page Facebook de l’organisation.

La délégation marocaine a alors entamé les procédures légales pour remettre des passeports provisoires aux marocains détenus au centre de rétention Tripoli (Tarik Assika). Ils rallieront le Maroc depuis l’aéroport de Mitiga situé à proximité de la capitale libyenne, Tripoli explique l’agence dans un post Facebook.

Selon Mohamed Joghlaf, membre de l’association d’amitié marocco-libyenne « 300 migrants marocains » seraient toujours placés dans les centres de retentions des principales villes libyennes. Une information que nous n’avons pas pu confirmer auprès des ministères en charge de l’affaire. Contacté à plusieurs reprises, Abdelkrim Benatiq ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration n’a pas donné suite à nos sollicitations. Pareil pour Mohamed Basri, directeur des affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères.

En novembre dernier, Telquel Arabi a révélé le calvaire de migrants marocains retenus dans des centres de détention en Libye. Bernés par des réseaux d’immigration clandestine, ils ont été incarcérés dans des conditions inhumaines. Si les autorités ont entamé la première opération de rapatriement fin août 2017 (190 migrants marocains), il a fallu attendre décembre pour que le processus de rapatriement s’accélère. En cinq mois, plus de 700 migrants marocains ont bénéficié de ces opérations selon un communiqué du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration relayé par la MAP en janvier 2018.