Il s’agit de la tragédie la plus meurtrière à endeuiller le hajj depuis 25 ans en Arabie saoudite où deux millions de pèlerins sont rassemblés cette année.
La bousculade, qui a coïncidé avec l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, s’est produite lors du rituel de la lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux vers trois stèles le représentant. Un choc entre une marée humaine quittant l’une des stèles et une foule venant en sens inverse a provoqué le drame, selon un responsable du ministère de la Santé.
Le roi Salmane, qui a reçu en soirée les responsables du hajj, a dit attendre « au plus tôt » les résultats de l’enquête, ajoutant avoir ordonné « une révision des plans » d’organisation du pèlerinage pour que les fidèles « accomplissent leurs rituels en toute sécurité ».
Alors que la majorité des pèlerins sont des étrangers, l’Iran chiite, grand rival de l’Arabie saoudite sunnite, a dénoncé des failles dans la sécurité. Faisant état d’un bilan de 90 morts parmi ses ressortissants, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a imputé aux autorités saoudiennes la responsabilité de la bousculade, dénonçant une « mauvaise gestion » de Ryad.
Le ministre saoudien de la Santé Khaled al-Faleh a promis une enquête « rapide et transparente » sur l’accident qu’il a attribué à un manque de discipline des pèlerins.
Plus prudent, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Mansour Turki, a ensuite recommandé de « ne pas devancer les conclusions de l’enquête », indiquant que « la grande chaleur et l’état de fatigue des pèlerins ont contribué au nombre important des victimes ». Il a indiqué par ailleurs que l’identification des morts et des blessés avait commencé et que les nationalités des victimes seraient annoncées ultérieurement.
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