Trop peu d’enfants subsahariens ont accès à l’école au Maroc

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Plusieurs ONG marocaines ont réalisé un rapport sur « les enfants migrants et l’école marocaine ». La conclusion n’est pas réjouissante : peu d’enfants de migrants ont accès à l’école.  

Seulement quelques dizaines d’enfants de migrants subsahariens dans tout le Maroc sont scolarisés. C’est qui ressort d’un rapport réalisé avec le soutien de l’Union Européenne sur la situation scolaire des enfants subsahariens au Maroc. Selon Halima Qassemy de l’association « Oum El Banine », citée par l’AFP, moins de deux cents enfants subsahariens ont été scolarisés en cinq ans. Elle précise toutefois que les données présentées ont été collectées par des ONG en l’absence de chiffres officiels.

Le racisme des enfants marocains à l’école

Le rapport qui a nécessité trois ans de travail et d’enquête révèle aussi qu’avec sa nouvelle politique migratoire, le Maroc va devoir scolariser « plusieurs milliers » d’enfants subsahariens. Halima Qassemy n’a pas manqué de mettre le doigt sur un autre point déplorable : le comportement discriminatoire des enfants marocains à l’école. Selon elle « c’est l’éducation des parents qui influence beaucoup l’attitude des enfants… ». Elle poursuit en rapportant des anecdotes sur le racisme et ses conséquences. Par exemple, un des enfants subsahariens a été retiré de l’école parce qu’il subissait des actes de discrimination.

Plus de 70 élèves subsahariens inscrits à l’école grâce à une nouvelle circulaire

La nouvelle politique migratoire du Maroc, mise en œuvre en septembre dernier, se veut plus humaniste et vient après plusieurs injustices commises contre les subsahariens. Elle consiste essentiellement à la régularisation des migrants au Maroc et d’après des ONG, plus de treize mille demandes de régularisation ont été enregistrées rien que pour le mois d’avril.

En parallèle, une circulaire visant « l’intégration des élèves étrangers issus des pays du sahel et subsahariens dans le système scolaire marocain » a été émise par le ministère de l’Education nationale. Suite à quoi, sur 184 cas de scolarisation recensés à Rabat, Tanger et Oujda, 73 enfants ont été inscrits grâce à cette circulaire.

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