Cette affaire, qui a éclaté à Mohammedia en 2007, a suscité de vifs débats lors des audiences. La défense des accusés a vigoureusement plaidé l’innocence de leurs clients, dénonçant les injustices qu’ils auraient subies pendant leur détention. Les avocats ont souligné le manque de preuves concluantes liant leurs clients au meurtre.

Le parquet général de la Cour d’appel de Casablanca a soutenu la solidité de l’accusation, mettant en avant la découverte de la tête séparée du corps de la victime ainsi que les traces de contusions sur son corps.

En avril 2007, Thami Bennani, 17 ans, disparaissait mystérieusement. Sa mère, Hayat Alami, se souvient avoir vu son fils partir ce jour-là en compagnie de ses amis, pour ne jamais revenir. Après de nombreuses recherches, sollicitant l’aide de toutes ses connaissances et amis, elle décide de déposer une plainte auprès des autorités de sécurité.

L’enquête avait conduit à la convocation des jeunes qui accompagnaient le disparu selon les dires de sa mère, mais ces derniers ont toujours nié l’avoir vu le jour de sa disparition.

La condamnation des accusés à une peine de 20 ans de prison ferme marque une étape dans cette affaire tragique, mais de nombreuses questions demeurent sans réponse, laissant la mère et les proches de Thami Bennani dans l’attente de la vérité sur ce qui est arrivé à leur fils disparu il y a plus de 15 ans.