Lekjaa annonce une rallonge de 10 milliards de dirhams au profit du budget général

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a informé les membres de la Commission des finances et du développement économique, ce jeudi 18 mai, de l’ouverture de crédits supplémentaires au profit du budget général d’un montant de 10 milliards de dirhams. Toutefois, le ministre se défend quant au choix du gouvernement de ne pas recourir à une loi de finances rectificative.

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Le ministre délégué auprès du ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, au Parlement le 7 novembre 2022. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique, Lekjaa a déclaré que le projet de décret visant à ouvrir des crédits supplémentaires dans le budget général avait pour objectif d’ajouter 10 milliards de dirhams aux différentes sections du budget général, conformément aux dispositions de l’article 60 de la loi organique sur les finances.

Toutefois, le ministre affirme que “recourir à une loi de finances rectificative n’est pas justifiée pour le moment, et que cela ne nuira en rien au gouvernement s’il y a recours”.

Le ministre délégué a ajouté : “Si nous devons recourir à une loi de finances rectificative et si nous sommes convaincus de cela, sans avoir de position idéologique préconçue, nous le ferons. Cependant, la situation financière actuelle est confortable jusqu’à présent.”

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Le responsable gouvernemental a souligné que l’ouverture de ces crédits supplémentaires dans le cadre de la loi de finances pour l’année 2023 revêtait une importance cruciale et nécessaire en raison de leur lien avec le soutien à un ensemble d’institutions et de ministères, afin d’améliorer leur situation financière ou de financer des programmes inscrits dans le cadre d’accords-cadres ou de nouvelles stratégies signés ou lancés an début de cette année.

Ces crédits visent à couvrir les dépenses supplémentaires urgentes liées à la résolution du problème de la rareté de l’eau et aux répercussions de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens

Dans le même contexte, Lekjaa a indiqué que ces crédits visaient à couvrir les dépenses supplémentaires urgentes liées à la résolution du problème de la rareté de l’eau et aux répercussions de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Selon la présentation du ministre délégué chargé du Budget, ces crédits sont répartis comme suit : 4 milliards de dirhams pour l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, conformément à l’engagement de l’État pour l’année 2023 dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord préliminaire de l’accord-cadre 2023-2027.

Ils comprennent également 1,5 milliard de dirhams pour couvrir les dépenses supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation 2030-2027, conformément aux directives du roi Mohammed VI.

En outre, 1,2 milliard de dirhams sont alloués à la mise en œuvre de la feuille de route stratégique du secteur du tourisme 2023-2026, et 3,3 milliards de dirhams pour couvrir certaines dépenses liées à la lutte contre les répercussions de l’inflation sur le pouvoir d’achat des citoyens.