Dans un communiqué publié ce vendredi 4 novembre, un collectif d’associations des droits des femmes a condamné l’“approche fragmentaire” et “masculiniste” adoptée par le ministère de la Justice au sujet de la réforme de la Moudawana, suite à une réunion les 27 et 28 octobre derniers.
Selon le document parvenu à TelQuel, les associations critiquent la limitation des thèmes à des sujets tels que le mariage des mineures, le mariage ou encore le divorce. “La réforme du Code de la famille ne peut être réduite en ne choisissant que certaines questions, a-t-on dénoncé. “L’adoption d’une approche fragmentaire dans la révision de la Moudawana inhibera sa réforme, conformément à la Constitution de 2011 et aux accords internationaux en la matière.”
Et de poursuivre : “C’est en contradiction avec les consignes royales dictées dans le dernier discours du trône, appelant à donner à la femme la place qu’elle mérite dans tous les secteurs.”
Ainsi, les organisations signataires du document appellent au lancement d’un dialogue incluant toutes les parties concernées par la réforme du Code de la famille, de manière à ce que “la relation traditionnelle entre l’homme et la femme dans les vies conjugale et familiale soit revue”.
Elles appellent également à réformer la Moudawana loin de “l’approche masculiniste qui l’encadrait”, le principe d’égalité étant l’un des “fondements de toute réforme des lois relatives aux femmes, pour pouvoir aboutir à un changement radical en faveur de l’équité et de l’égalité”.
Parmi les 23 organismes signataires du document figurent l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), l’association Inssat, l’Association marocaine de lutte contre la violence et l’organisation des libertés d’expression et de la presse (Hatem).