Le cédrat, l’agrume marocain qui orne les célébrations israéliennes de Souccot

La présence du cédrat, aussi appelé etrog, un agrume cultivé notamment dans la région d’Agadir et réputé pour sa qualité et sa saveur, est remarquable dans les marchés israéliens à l’occasion des célébrations de la fête de Souccot, qui ont lieu cette semaine.

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Le marché des "fruits sacrés" de Souccot à Tel-Aviv, en Israël. Crédit: Ziv Pugatch/Wikimedia Commons

Appelé également citrus medica, ce fruit est caractérisé par sa peau très épaisse, son odeur agréable et son goût acidulé. Le cédratier mesure jusqu’à cinq mètres, avec des branches et des feuilles douces, des fleurs blanches et un fruit qui ressemble à un citron dont la couleur est d’un jaune qui tend vers l’orange.

Ces agrumes sont utilisés avec les feuilles de palmier lors des célébrations israéliennes de Souccot, appelés aussi les “fêtes des tentes”, en mémoire de l’exode du peuple juif de l’Égypte pharaonique et l’épreuve de passer plusieurs jours dans le désert.

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Le journal israélien Haaretz rapporte qu’Hervey Levy, un homme d’affaires juif d’Agadir, a exporté d’importantes quantités de ce fruit vers le marché israélien à l’occasion de cette fête, directement depuis Casablanca. Il ajoute que ces fruits sont produits dans les montagnes du Haut Atlas depuis plus de 2000 ans et sont très prisés par les juifs qui les utilisent à l’occasion de la fête de Souccot, les préférant à ceux importés des pays des Caraïbes.

Selon i24news, le cédrat est généralement produit localement, mais l’année sabbatique vient de se terminer avec le Nouvel An hébreu (roch hachana), où il est religieusement interdit de cultiver la terre durant la septième année, selon la Torah.

Citant Einat Levi, ancienne responsable des affaires économiques à la mission israélienne au Maroc, le média relève que la dynamique qu’a connu le commerce de cet agrume “symbolise les relations de plus en plus chaleureuses entre le Maroc et Israël”.

“Lorsque les Juifs ne peuvent pas travailler leur terre, leurs frères musulmans peuvent fournir ce dont ils ont besoin pendant cette année, afin qu’ils puissent maintenir leurs rituels et leurs traditions”, a-t-elle expliqué.

(avec MAP)