“Pour Mahsa Amini, Meriem et toutes les autres” : des Marocaines se coupent les cheveux pour défendre les droits des femmes

L’initiative menée par plusieurs activistes et célébrités marocaines en hommage à Meriem, exploitée sexuellement et décédée des suites d’un avortement clandestin à 14 ans, et à l’Iranienne Mahsa Amini, intervient dans le cadre de la célébration de la journée nationale des droits des femmes.

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Des artistes, des journalistes, des auteures, des productrices de cinéma et des activistes se coupent les cheveux dans une vidéo publiée sur Facebook, pour défendre les droits et libertés des femmes, le 10 octobre 2022. Crédit: Capture d'écran / Facebook

Des artistes, des journalistes, des auteures, des productrices de cinéma et des activistes ont appelé à créer une chaîne de solidarité pour défendre les droits et libertés des femmes à travers un geste symbolique : “Le 10 octobre 2022, on se coupe les cheveux pour les droits de la moitié de la société.”

Pour Mahsa Amini, Meriem et toutes les autres…” : c’est sous ce titre qu’une courte vidéo, d’une durée de 1 min 7 s, fait le tour des réseaux sociaux ce lundi 10 octobre, journée nationale des droits des femmes, montrant des femmes issues de la société civile et de la sphère politique et médiatique, en train de se couper une mèche de cheveux, sur fond de Bella Ciao chanté par une artiste iranienne.

Les comédiennes Mouna Fettou, Latéfa Ahrrare, Qods Joundoul, les productrices Lamia Chraibi, Bahija Lyoubi et Bouchra Malak, la monteuse Zineb El Hardouz, les auteures Bahaa Trabelsi et Narjis Rerhaye, les militantes associatives Khaoula Assebab Benomar, Naima Senhadji, Rhizlaine Benachir, Laila Ouachi, Nadia Doghmi, les journalistes et chroniqueuses Samira Sitaïl, Hasna Daoudi, Ghizlaine Taibi, Aïcha Zaimi Sakhri, Rita Touzani et Nadia Larguet, la parlementaire Neila Tazi et enfin les activistes politiques Fatiha Layadi et Naima Farah ont ainsi choisi de se mobiliser en ce 10 octobre.

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Contactée par TelQuel, Narjis Rerhaye indique qu’il s’agit d’une “initiative spontanée née d’un groupe d’amies”. Selon cette membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, elles ont voulu célébrer le 10 octobre “en revendiquant les droits et libertés des femmes, à savoir les libertés individuelles et collectives”.

Une manière de rejoindre un mouvement universel : “Nous ne voulons pas que les Marocaines soient en dehors de ce qui se passe en Iran et même au Maroc, nous ne voulons pas qu’elles soient en dehors de l’Histoire. Il y a un mouvement qui s’enclenche et les femmes marocaines doivent prendre une place qui est la leur”, a-t-elle plaidé.

Par ce geste symbolique, ces femmes qui se sont filmées en train de se couper les cheveux entendent “se mobiliser pour les libertés et les droits des Marocaines”, et contre toutes les formes de violence contre les femmes.

(avec MAP)