L’Espagne veut établir de bonnes relations avec l’Algérie mais aussi avec le Maroc, selon José Manuel Albares

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré jeudi que son pays aspirait à avoir “les meilleures relations avec l’Algérie, qu’elles soient mutuellement bénéfiques et que cette bonne relation ne soit pas exclusive de celle que nous avons avec le Maroc”.

Par

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Crédit: José Manuel Albares / Twitter

Nous voulons avoir avec l’Algérie les mêmes relations que celles que nous entretenons avec tous nos voisins, à savoir le respect mutuel et la non-ingérence ; de même, nous ne voulons pas que la relation très solide que nous sommes en train de construire avec le Maroc, qui est si bénéfique pour l’Espagne, et surtout pour l’Andalousie, soit un obstacle à la relation que nous entretenons avec l’Algérie”, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie espagnole lors d’un point de presse conjoint avec son homologue portugais Joao Gomes Crevinho, à Séville.

Le “sentiment d’amitié que le peuple algérien entretient avec le peuple espagnol” doit primer, a-t-il insisté.

Albares a nié que l’opposition de la France au projet de gazoduc MidCat (un gazoduc qui unirait l’Espagne et la France et permettrait de désenclaver la première, dont l’activité est suspendue, ndlr) puisse interférer dans les relations de l’Espagne avec l’Algérie.

Le ministre a également fait référence aux négociations avec le gouvernement britannique sur Gibraltar (enclave britannique sur le territoire espagnol) qui, selon lui, “avancent bien et correctement” insistant que l’idée est que l’accord soit “mutuellement bénéfique”.

Pour rappel, les relations entre Alger et Madrid passent par une brouille diplomatique, après la suspension par l’Algérie du traité d’amitié et de bon voisinage, en protestation contre le soutien du gouvernement de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie, concernant le conflit au Sahara.

à lire aussi