Le Maroc participe à ce conclave de trois jours avec une délégation composée de cadres et de responsables du ministère de l’Intérieur, du ministère public, de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), de la Gendarmerie royale et de l’instance nationale des renseignements.
Cette conférence, organisée en partenariat avec l’Unité égyptienne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avec le soutien du Royaume des Pays-Bas, verra la participation de 70 représentants des forces de l’ordre, des cellules de renseignement financier, des ministères publics, des départements de la justice et des institutions financières d’Égypte, de Tunisie, d’Algérie, de Libye et du Maroc, ainsi que des experts et des conférenciers de diverses organisations régionales et internationales spécialisées.
L’évènement s’inscrit dans le cadre du projet financé par le Royaume des Pays-Bas : “Renforcement des capacités des membres des unités de renseignement financier, des forces de l’ordre et des ministères publics dans le domaine de l’analyse financière et des enquêtes sur les cas de trafic de migrants et de traite des êtres humains, ainsi que la lutte contre le blanchiment d’argent résultant de ces crimes”.
Les différentes sessions de la conférence mettront en relief l’importance des enquêtes financières en tant qu’élément clé de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, la valeur des efforts conjoints déployés par différentes parties dans l’enquête financière, comme elles donneront un aperçu sur les mouvements des fonds et les nouvelles technologies utilisées dans les transferts.
Les discussions entre les différents intervenants aboutiront à un ensemble de recommandations à même de soutenir les actions que les pays participants devraient prendre à l’avenir.
S’exprimant à cette occasion, la représentante régionale de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Christina Albertin, a déclaré que les crimes de traite des êtres humains et de trafic de migrants génèrent chaque année des milliards en profits illégaux.
Pour sa part, l’ambassadeur des Pays-Bas au Caire, Han-Maurits Schaapveld, a souligné que ce projet qui a été lancé en 2019 vise à former un grand nombre d’officiels dans différentes disciplines, reflétant ainsi les efforts concertés et l’engagement des pays participants à lutter contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants.
Il a ajouté que les activités organisées dans le cadre de cette conférence “renforceront certainement les capacités techniques des responsables de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, comme elles contribueront à sensibiliser les communautés à faire face à ces crimes ainsi qu’au blanchiment d’argent”.
Les conférenciers plancheront sur les efforts déployés dans le domaine de la lutte contre les délits liés à l’immigration clandestine et à la traite des êtres humains, le suivi et la prévention du blanchiment et du réinvestissement des produits financiers générés, ainsi que sur le rôle des institutions financières et des organisations non gouvernementales dans la détection des transactions financières suspectes liées à ces crimes.
Cette manifestation vise également à mettre en évidence les derniers développements dans le domaine de la lutte contre le crime organisé et à soutenir la coordination entre les autorités concernées en matière d’analyses et d’enquêtes financières liées aux crimes de traite des êtres humains et de trafic de migrants.
(avec MAP)