Soulaimane Raissouni transféré vers la prison Aïn Borja “pour lui permettre de rester près de sa famille”, selon la DGAPR

Le transfèrement de Soulaimane Raissouni de la prison locale Ain Sbaâ 1 vers la prison Aïn Borja est intervenu après son jugement en appel et afin de lui permettre de rester près de sa famille, vu qu'il habite à Casablanca selon l'adresse fournie, a affirmé lundi la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).

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Le journaliste Soulaimane Raissouni. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Pour la DGAPR, le transfèrement de Soulaimane Raissouni intervient pour « éviter le surpeuplement qui pourrait résulter du maintien des prisonniers déjà condamnés, en plus du grand nombre des nouveaux incarcérés dans le cadre de la détention préventive », a-t-elle informé dans un communiqué publié ce 6 juin.

Selon cette délégation relevant du Chef du gouvernement, la prison locale Ain Sebaa 1 abrite actuellement « plus de 9.000 détenus, soit le double de sa capacité ».

Justifiant une décision critiquée par certains organismes et défendeurs des droits de l’Homme, la DGAPR a indiqué que le transfèrement de ce journaliste, condamné à 5 ans de prison ferme, s’inscrivait dans le cadre de « décisions constamment prises à l’encontre d’un grand nombre de prisonniers condamnés en appel ».

Selon la même source, « sur la base d’une demande qu’il a déposée depuis son incarcération, le détenu en question est placé seul dans une cellule pouvant accueillir jusqu’à 6 prisonniers ».

Au lendemain de son transfèrement, le détenu en question a été autorisé à contacter sa famille pour l’informer de son nouveau lieu de détention, et ce conformément à la loi, précise la DGAPR.

En 2021, l’ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum avait mené une grève de faim de plus de 100 jours, protestant contre les conditions de sa détention.

Khouloud Moukhtari, épouse du journaliste détenu, a affirmé, dans un tweet, la saisie d’un projet de roman de Soulaimane et son transfèrement en isolement cellulaire. La DGAPR nie en bloc.

L’administration de l’établissement pénitentiaire traite le détenu concerné comme tous les autres prisonniers sans discrimination aucune et tous ses objets sont soumis au contrôle en vertu des attributions des établissements pénitentiaires qui ont le droit de saisir tout ce qui est contraire aux lois en vigueur, tout en veillant à ce que l’intéressé jouisse de tous ses droits garantis par la loi, affirme la DGAPR.

Et de conclure que l’intéressé bénéficie de l’assistance médicale et est examiné par le médecin de l’établissement à chaque fois que nécessaire, sachant que son état de santé est très normal.

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(avec MAP)