Depuis Paris, Sekkouri et Benchaâboun plaident pour plus d'investissements de la diaspora marocaine

Le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri et l'ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchaâboun ont réaffirmé samedi à Paris, l’engagement du Maroc à accompagner les entrepreneurs de la diaspora marocaine pour investir dans le royaume.

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Appel du pied de Younes Sekkouri pour plus d’investissements de la diaspora marocaine. Intervenant ce samedi  à l’occasion de la 14ème édition de la Journée de la Création d’Entreprise à Paris, le ministre a passé en revue, devant une assistance principalement composée de start-uppeurs marocains d’île de France et de plusieurs autres villes, les réformes engagées par le gouvernement en la matière.

Nouvelle charte de l’investissement, l’outil fondamental

Pour Youness Sekkouri, la nouvelle charte de l’investissement constitue un outil fondamental pour encourager les porteurs de projets à investir dans le royaume. Cette charte, a-t-il rappelé, a pour objectif de faire passer l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035. Et de relever que le Maroc a mis en place une architecture qui permet d’avoir un interlocuteur, afin d’accompagner les porteurs de projets et les investisseurs.

Le ministre a fait savoir également qu’un outil digital pour les porteurs de projet est en cours de mise en place. Cette digitalisation entre dans le cadre de l’optimisation de la gouvernance entrepreneuriale. Il a aussi souligné l’importance pour les start-uppeurs de se déployer sur le continent africain pour tirer profit des relations privilégiées du Maroc avec plusieurs pays du continent, notamment à travers les accords de libre-échange.

En vue d’aller de l’avant dans cette politique ambitieuse d’encouragement de l’investissement et de l’initiative privée, a ajouté le ministre, le gouvernement œuvre à faire converger tous les programmes mis en place en la matière par les différents ministères et administrations.

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Le développement durable, « combat de tous et de tous les instants »

De son côté, l’ambassadeur du Maroc à Paris Mohamed Benchaâboun a axé son intervention sur le développement inclusif et durable, qui sont aujourd’hui à la fois les deux défis, mais aussi les deux boussoles de la politique du royaume, lesquelles donnent l’orientation fixée par le Souverain vers laquelle les pouvoirs publics et l’ensemble des forces vives du pays doivent s’acheminer.

Au Maroc, souligne l’ambassadeur, il existe un consensus pour lutter contre les inégalités et contre le dérèglement climatique, avec toutes ses conséquences sur tous les pans de notre économie et sur la ressource hydrique. Le diplomate a souligné que le développement durable constitue le « combat de tous et de tous les instants », dans le sillage des conséquences dévastatrices du changement climatique pour la région et l’Afrique.

Toujours selon Mohamed Benchaâboun, le royaume a anticipé cette inflexion il y a quelques années déjà, en s’inscrivant dans l’effort international visant la lutte contre le changement climatique avec comme point d’orgue de cet engagement l’organisation à Marrakech de la COP22 sur le climat mais aussi les différents plans et programmes mis en place pour lutter contre le changement climatique.

Le développement inclusif, un challenge impacté par la crise sanitaire

Concernant le challenge du développement inclusif, le diplomate a évoqué l’impact économique de la crise sanitaire sur les ménages et les différents dispositifs d’appui mis en place par le gouvernement pour en atténuer l’impact sur les citoyens, parallèlement à l’annonce par le roi du projet de généralisation de la protection sociale.

‘’Assurer l’efficacité et le succès de ces politiques pour un développement durable et inclusif passe impérativement par la création de la croissance et attirer les investissements’’, a fait observer l’ambassadeur.

Il a également rappelé dans ce sens la finalisation de la charte d’investissements, ainsi que des réformes importantes qui ont permis d’améliorer le climat des affaires et attirer les investisseurs étrangers, dont la simplification des procédures nécessaires à la constitution de sociétés, la création des centres régionaux d’investissement(CRI) qui agissent comme ‘’guichets uniques’’ et la digitalisation des procédures avec certaines autorités locales pour réduire significativement le temps nécessaire à la constitution d’une société.

Pour rappel, la 14ème édition de la Journée de la Création d’Entreprise s’est ouverte, samedi matin à la Maison de la chimie à Paris, sous le thème « Nouveau Maroc, nouveaux challenges vers un développement inclusif et durable », à l’initiative de Maroc Entrepreneurs, association regroupant un réseau de compétences marocaines de plus de 12.000 membres.

(Avec MAP)