Sahara : Pedro Sanchez s'explique devant les députés espagnols

Convoqué par le Congrès des députés espagnol, le chef du gouvernement du royaume ibérique s'est expliqué aujourd'hui à Madrid devant les députés. Ils réclamaient une justification du changement de la position espagnole sur le Sahara.

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Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. Crédit: AFP

Un grand oral de Pedro Sanchez devant les députés espagnols. Le chef de l’Exécutif du voisin du Nord a dû expliquer au Congrès le changement de position de l’Espagne en faveur du Maroc. Pour les députés ibériques, le chef du gouvernement « aurait cédé aux exigences de Rabat sans décrocher de véritables garanties, en ce qui concerne le dossier » de Sebta et Melilia.

Dans son argumentaire, Sanchez a mis l’accent sur la nécessité de relancer la coopération entre Rabat et Madrid dans les dossiers sensibles (pour Madrid) de migration et de sécurité.

Ainsi, a soutenu Sanchez, la volonté de l’Espagne est d’établir avec le Maroc « les relations qui correspondent à deux pays voisins ayant une importance stratégique dans les domaines du contrôle migratoire, des relations économiques et commerciales et de la lutte contre le terrorisme », précisant que l’ouverture de ce nouveau chapitre dans les relations avec Rabat permettra de tracer la voie d’une « realpolitik pour répondre aux défis de l’État, notamment en matière de stabilité, de prospérité et de sécurité ».

Quant à la nouvelle position espagnole sur la question du Sahara, en faveur du Plan d’autonomie, Sanchez a indiqué aux députés que « l’Espagne a pris cette décision avec la pleine volonté de faire un pas en avant » vers le règlement de ce différend.

« La décision que nous avons prise sur le Sahara est un pas supplémentaire sur le chemin qui a commencé il y a 14 ans lorsque le gouvernement espagnol a accueilli l’autonomie présentée par le Maroc comme une contribution précieuse à la solution d’un conflit bloqué depuis plus de quatre décennies », a-t-il rappelé.

Sanchez s’est ensuite félicité du soutien de la Commission européenne à la décision de son gouvernement : « la position de l’Espagne sur la question du Sahara est conforme à celle de ses partenaires européens et de nombreux autres pays » a-t-il tenté de rassurer le Congrès espagnol.

Le chef du gouvernement espagnol a conclu en rappelant le soutien d’autres puissances internationales au plan d’autonomie, notamment la France, les Etats-Unis et l’Allemagne (plus récemment, ndlr).

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(avec MAP)