La monarchie, ses réformes et le RNI... ce qu’il faut retenir des dernières sorties de Abdelilah Benkirane

Devant les PJDistes de la région de Béni Mellal-Khénifra, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement Abdelilah Benkirane s’est exprimé pendant une heure, le 13 mars, sur la vie interne du parti, sa relation avec le roi, l’État et le RNI, sans manquer l’occasion de se vanter certaines “réalisations de son gouvernement”.

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Crédit : Yassine Toumi / TELQUEL

La monarchie, lien sacré

Pour l’ancien chef du gouvernement, la position du parti sur la monarchie au Maroc est indiscutable : “Le véritable gouvernant édu Maroc est Sa Majesté et pas le chef du gouvernement.”

Lors de son discours, Benkirane s’est aussi félicité du soutien royal à de nombreux chantiers lancés par son gouvernement, donnant l’exemple des aides des veuves : “J’ai affronté un blocage qui a duré des mois lors de la préparation de cette caisse dédiée aux veuves et c’est Sa Majesté qui m’avait reçu seul à l’issue d’un Conseil de ministres pour me donner le feu vert et lancer le chantier. ‘Moi-même je suis soulagé’, m’avait-il dit.”

Le secrétaire général du parti islamiste affirme qu’il ne sacralise pas pour autant le souverain. “Sa politique contient beaucoup de rationalité et de précaution, mais il peut avoir tort parfois”, nuance-t-il.

À jamais dans l’histoire

Le leader des islamistes s’est longuement réjoui des mesures prises par son gouvernement et son parti en faveur de l’État. “Même si on le voulait, le Maroc ne pourra jamais supprimer de l’histoire la participation du PJD à la stabilité et la sécurité de l’État marocain en 2011”, a-t-il mis en avant.

Par ailleurs, Benkirane s’est de nouveau félicité de la “réforme de la caisse de compensation” entamée par son gouvernement en 2015. Pour l’ancien chef du gouvernement, son mandat est “un modèle de bonne gestion”.

RNI, l’ennemi historique

Benkirane n’a toujours pas avalé la défaite de son parti lors des dernières élections. Il a de nouveau saisi l’occasion pour s’attaquer à son adversaire politique, Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI).

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Alors que le PJDiste et ancien maire de Marrakech Mohamed Larbi Belcaïd est toujours poursuivi en justice pour son implication présumée dans la fameuse affaire “COP 22”, le secrétaire général du parti islamiste a voulu mettre en avant “l’intégrité” des députés, élus et ministres du PJD, soulignant qu’aucun d’entre eux n’a été condamné pour une affaire de détournement de fonds publics.

“De nombreuses personnalités du parti du chef du gouvernement actuel sont poursuivies ou ont été déjà condamnées à de la prison pour des affaires de détournement de fonds publics”, a-t-il poursuivi.