Sahara : à la mi-mandat de la Minurso, l’heure du coup de pied dans la fourmilière

Lundi 14 avril, les 15 membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) se sont réunis pour évoquer la situation du Sahara et de la Minurso. Après le blocage d’octobre, le déblocage d’avril ?

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“Staffan de Mistura est un homme qui préfère les petites discussions aux grandes sorties. Il est parvenu à résoudre des crises avec cette diplomatie de couloir”, nous souffle une source diplomatique.
Staffan des Mistura a donné son brief de mi-mandat au Conseil de sécurité ce 14 avril 2025. Crédit: Fabrice Coffrini / AFP

Rumeurs sur le départ de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Staffan de Mistura, accélération américaine dans le dossier du Sahara, odyssée diplomatique de Nasser Bourita… La réunion du Conseil de sécurité concernant la Mission de l’ONU au Sahara (Minurso), tenue le 14 avril à mi-mandat de celle-ci, s’est déroulée dans un contexte particulièrement agité, et alors que le dossier semblait jusque-là au point mort.

Staffan de Mistura a rapporté au Conseil de sécurité réuni à huis clos les évolutions dans le dossier. En un mot, ces derniers mois se sont soldés par un blocage. “Nous n’avons pas vu d’amélioration des relations entre l’Algérie et le Maroc, au contraire”, a-t-il pointé. Par ailleurs, il s’est inquiété de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf en Algérie, où l’ONU a dû réduire l’aide alimentaire et pourrait même être obligée de l’arrêter “cet été, en l’absence de nouveaux financements”.

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Un récapitulatif du Conseil de sécurité relate lui aussi les événements des six derniers mois, depuis sa décision de renouveler le mandat de la mission onusienne. Il rappelle la proposition rejetée par le Maroc et par le Front Polisario d’une solution à deux États faite par Staffan de Mistura. “La situation sur place demeure tendue, caractérisée par des combats de basse intensité”, lit-on dans le résumé, en référence à l’attaque d’Al Mahbès du 9 novembre dernier — cette dernière ayant finalement conduit à la mort d’au moins trois membres du Polisario après les représailles des FAR. Il évoque également deux frappes de drone menées par le Maroc, qui ont causé le décès de quatre personnes le 11 janvier, et de trois le 18 janvier.

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