En attendant la sortie nationale en salle, prévue ce mercredi 3 novembre, Haut et Fort a été projeté lundi à Casablanca. Le film raconte l’histoire d’Anas, ancien rappeur, engagé dans un centre culturel du quartier populaire de Sidi Moumen de Casablanca.
Nabil Ayouch plonge le téléspectateur dans l’univers d’une jeunesse portée par le hip-hop. À travers cet hymne joyeux à la jeunesse, aux accents de comédie musicale, Anas, le personnage principal, encadre une flopée de jeunes, filles et garçons, pour qui le rap est une passion vitale.
Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes du centre vont donc tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip-hop. En marge de cette projection, une première au Maroc, le réalisateur du Film Nabil Ayouch a souligné dans une déclaration à la MAP que ce long métrage émane de sa conviction que le quartier de Sidi Moumen ; à l’instar d’autres quartiers périphériques, regorge de jeunes talents en quête d’un mentor pour faire éclore leurs potentiels afin de bâtir un avenir meilleur.
Reconnaissance internationale
Selon le réalisateur, même s’il s’agit d’une fiction, le film reflète dans son essence la réalité, notant que l’idée remonte à ses débuts artistiques où il a appris dans un centre dans les banlieues de Paris, semblable au centre culturel de Sidi Moumen. C’est ce qui lui a permis de s’ouvrir sur le monde et d’exercer dans l’industrie cinématographique jusqu’à devenir réalisateur.
Dans une déclaration similaire, l’acteur principal du film Anas Basbousi a souligné que la culture du hip-hop visa, contrairement à ce qui est véhiculé par certains, à diffuser des valeurs positives, notant que ce genre musical a permis de briser les tabous et de dépasser certains stéréotypes.
Produit en 2021 par Ali’n Productions (Maroc), Les Films du Nouveau Monde (France), en coproduction avec Unité et Ad Vitam (France), Haut et Fort (102 minutes) a représenté cette année le Maroc à la compétition officielle de la 74e édition du Festival de Cannes. Il a reçu le Prix du cinéma positif du festival.
(avec MAP)