Pendant de nombreuses années nous avons été très concentrés sur l’Asie, je pense qu’à l’avenir le regard doit davantage se tourner vers l’Afrique« , a déclaré la chancelière allemande lors d’une conférence à Berlin sur les investissements privés en Afrique, appelée « Compact with Africa ».
Douze pays africains participent à cette initiative créée lors de la présidence allemande du G20 l’an dernier, dont l’Afrique du Sud et le Rwanda qui ont dépêché leur chef d’Etat dans la capitale allemande. Merkel a estimé que le continent africain avec ses 54 pays disposait d' »un énorme potentiel de croissance« .
La chancelière a fait du développement de l’Afrique une des grandes priorités de son mandat et multiplie ces derniers mois les déplacements sur place. Elle cherche notamment par ce biais à réduire le flux de migrants en provenance de ce continent vers l’Europe, une question sensible à l’origine de ses difficultés politiques depuis trois ans. Sa décision d’ouvrir les portes du pays à plus d’un million de demandeurs d’asile et de migrants en 2015 et 2016 a plombé sa popularité en Allemagne et l’a finalement contrainte lundi à annoncer son départ progressif du pouvoir.
« Nous autres Européens avons un grand intérêt à ce que les pays africains jouissent de bonnes perspectives économiques« , a dit Merkel. « Et pour cela nous avons besoin d’investissements public mais aussi privés« , a ajouté la chancelière. La conférence est notamment parrainée par les géants industriels allemands Siemens et Volkswagen.
Dans le cadre du programme Compact for Africa, le Ghana, la Tunisie et la Côte d’Ivoire ont déjà reçu 365 millions d’euros de soutien financier sous forme principalement de prêts bonifiés.
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