« Pour l’instant, nous dénombrons au moins 50 morts » et plusieurs blessés après une attaque kamikaze, mardi contre une mosquée de Mubi. L’attaque s’est déroulée durant les prières du matin, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’État d’Adamawa, Othman Abubakar. Le kamikaze « s’est mêlé aux fidèles » pour entrer dans la mosquée, avant de « déclencher ses explosifs« , a précisé cette source.
Plus tôt, le responsable de l’Agence de gestion des urgences (Sema) de l’État d’Adamawa, Haruna Furo, et le président du gouvernement local de Mubi nord, Musa Hamad Bello, avait fait état d’une quinzaine de morts. De nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignés en urgence, selon différentes sources – qui n’ont cependant pu en préciser le nombre.
20.000 morts en huit ans
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais porte la marque de Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides. En huit ans, l’insurrection du groupe jihadiste a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
L’État d’Adamawa, touché par les violences au pic de l’insurrection en 2014-2015, avait connu un progressif et fragile retour au calme, en comparaison avec l’État voisin du Borno, épicentre de ce conflit qui n’a connu aucun répit.
Les attaques jihadistes ont repris ces dernières semaines, dans cette région frontalière du Cameroun et proche des monts Mandara, où Boko Haram possède plusieurs camps. Début novembre, au moins deux femmes et un soldat ont été tués dans une attaque, menée par des dizaines de jihadistes à Gulak, dans la région de Madagali, dans le nord de l’État de l’Adamawa.
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