L’engin a été intercepté à 69 km au sud de la ville sainte située dans l’ouest de l’Arabie saoudite, a indiqué la coalition dans un communiqué, en parlant d’une « tentative désespérée des rebelles chiites Houthis de perturber le Hajj » à La Mecque, qui commence cette année fin août.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel missile est tiré à partir du Yémen en direction de La Mecque. La coalition avait indiqué le 28 octobre 2016 avoir intercepté un engin similaire dirigé contre la ville sainte. Mais le nouveau tir fait planer une menace contre le Hajj de cette année qui devrait réunir quelque deux millions de fidèles venus des quatre coins du monde.
La guerre au Yémen oppose les rebelles chiites Houthis, alliés aux partisans de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.
Le conflit s’est intensifié depuis l’intervention en mars 2015 d’une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, puissance régionale sunnite, qui accuse les rebelles yéménites d’être soutenu par l’Iran, son grand rival chiite. Cette coalition soutient le président Hadi. Depuis mars 2015, les combats ont fait plus de 8.000 morts, majoritairement des civils, et plus de 44.500 blessés. Engagé au Yémen avec la coalition, le Maroc a perdu un pilote de chasse de conflit. Le Lieutenant Yassine Bahti a été abattu en mai 2015.
Pour la coalition arabe, le tir du nouveau missile balistique est la preuve de la « poursuite du trafic d’armes (au profit des rebelles chiites) au port de Hodeida« , sur la mer Rouge. « Les missiles continuent d’être introduits frauduleusement en raison de l’absence de contrôle au port de Hodeida« , a accusé la coalition dans son communiqué.
Cela s’explique aussi, selon la même source, par le « détournement des autorisations données par la coalition arabe –qui vérifie les cargaisons en mer– pour l’acheminement de l’aide humanitaire et des cargaisons commerciales« .
La coalition arabe n’a cessé d’accuser les rebelles chiites Houthis de recevoir des armes, ce qu’ils démentent, tout comme Téhéran, en affirmant disposer d’un programme de développement de missiles balistiques dont ils multiplient les tirs sur le sud de l’Arabie saoudite.
Hodeida est le principal point d’entrée de l’assistance humanitaire destinée au nord du pays et à la capitale Sanaa qui sont sous le contrôle des rebelles Houthis. La coalition veut placer ce port sous son contrôle ou du moins sous contrôle de l’ONU qui rejette cette idée en craignant des complications pour l’arrivée de l’aide humanitaire
Dans le sud du pays, repris aux rebelles pendant l’été 2015, cette aide transite par le port d’Aden.
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