250 millions de dirhams. C’est le montant investi par l’entreprise américaine, TPG Growth, et l’entreprise britannique Satya Capital Limited dans les Ecoles Yassamine, selon le site du quotidien américain The Wall Street Journal. Selon un communiqué des deux entreprises parvenu à Telquel.ma, cet investissement aussi colossal puisse-t-il paraître, ne fera de TPG et de Satya que des actionnaires minoritaires. Il permettre aux Ecoles Yassamine de « développer et d’améliorer la qualité de leurs offres d’éducation ». Les Ecoles Yassamine sont un groupe de quatre écoles situées à Casablanca et Berrechid, où la scolarité de la maternelle au CPGE est assurée.
À en croire le Wall Street Journal, 6 000 écoliers poursuivent leur éducation au sein des écoles du groupe pour un montant de 3 500 dollars par étudiant et par année (environ 35 000 dirhams). L’un des deux investisseurs, Satya Capital, est connu pour son activité en Afrique, un continent qui compte 1,16 milliard d’enfants. Un chiffre qui représente une opportunité selon un responsable de TPG Growth qui s’est confié au Wall Street Journal : « nous croyons que nous pouvons construire quelque chose de plus grand que les Écoles Yassamine […] la demande (en termes d’éducation sur le continent, ndlr) rend ce projet irrésistible ».
Pour rappel, l’ONU avait, en septembre 2014, alerté le Maroc au sujet de l’évolution du secteur de l’enseignement ou le secteur privé commence à avoir une place dominante. En 2013, 14% des élèves des écoles primaires étaient inscrits dans une institution privée contre 4% treize ans plus tôt. Selon des projections effectuées par l’association The Global Initiative ESCR ce chiffre pourrait atteindre les 97% d’ici 2038.
il y a un coté pragmatique intéressant dans cette approche…vu que beaucoup de responsables politiques et territoriaux sont plus occupés à voler le pays et à le détruire à coup de résidences immobilières en carton pour ruraux en mal d’urbanisme qu’à trouver des financements pour construire des nouvelles écoles. Pourquoi pas se tourner vers le financement privée!
il faudra juste s’assurer que l’éducation restera prioritaire sur le rendement. parce qu’on parle d’enfants la, pas de pièces détachés!