Aziz Rebbah: «L'accident de Tan-Tan n'a rien à voir avec l'état de la voirie»

Le ministre de l'Equipement et des transports a nié que la voirie soit responsable de l'accident qui a causé la mort de 34 personnes près de Tan-Tan. Pour lui, une enquête doit déterminer les responsables.

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Crédit : DR/AFP

Lors de la séance de questions orales qui s’est tenue le mardi 14 avril, le ministre de l’Equipement et des transports Aziz Rebbah s’est exprimé sur l’accident de la route qui a eu lieu près de Tan-Tan le vendredi 10 avril, faisant 34 victimes dont 14 enfants. En réponse aux propos de Hamid Chabat, qui a exigé la démission de Aziz Rebbah, estimant qu’il était « le premier responsable des victimes des inondations du sud mais aussi de l’accident près de Tan-Tan », Aziz Rebbah s’est défendu sur un ton ferme :

Dans ce genre de catastrophes, les plus grands grandissent et les petits cherchent la petite bête. Il est inapproprié que cette catastrophe soit sujette à une récupération politique.

Si le ministre des Transports n’a pas réagi dans un premier temps, c’était pour que « les institutions puissent faire leur travail correctement ». Le ministre a indiqué que pour ses services, il y a des responsables derrière cette tragédie : « Aujourd’hui, nous attendons les résultats de l’enquête afin de déterminer » qui sont ces derniers.

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Rappelons que le 12 avril, soit 2 jours après l’accident,  le ministère des Transports avait déjà démenti dans un communiqué l’implication dans la collision d’un camion citerne transportant de l’essence.  Et mardi, Aziz Rebbah a exclu formellement la piste de la voirie délabrée : « cet accident n’a rien à voir avec l’état de la voirie ».

Pour le ministre, « toutes les conditions étaient réunies pour que cet accident n’ait pas lieu ». Il a énuméré « le bon état de la route, la renommée de la société de transport (CTM, ndlr) et le contrôle technique qui était en règle ».  Avant de souligner que « l’État n’a jamais suspendu un programme de sécurité routière entrepris par des gouvernements précédents et qu’une catastrophe, aussi grande soit-elle, ne peut pas remettre en cause les chiffres ».

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Si le ministre reconnaît que « l’État est toujours face à certains problèmes de la route », il note quand même que « les rapports prouvent que l’ensemble des accidents causés par l’état de la voirie ne dépassent pas les 15% ».

Aziz Rebbah a également rappelé que le budget du plan 2013-2016 pour la sécurité routière « a triplé » et que le budget destiné aux contrôles routiers « a augmenté de 60 % ». Des démarches qui ont porté leurs fruits, puisque « le nombre de morts a baissé de 4 200 en 2013 à 3 320 en 2014 ». Le ministre a affirmé sa volonté de faire passer ce chiffre sous la barre des 3 300 en 2015.

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