Même si les sentences ne sont pas appliquées, des peines de mort sont encore prononcées au Maroc. En 2014, neuf personnes ont été condamnées à la peine capitale. Au total, 117 personnes (114 hommes et trois femmes) sont toujours dans le couloir de la mort aujourd’hui. Les chiffres sont issus du rapport d’Amnesty International, qui reprend des sources gouvernementales.
A juste titre, l’ONG classe le Maroc parmi les pays « abolitionnistes en pratique », étant donné qu’aucune exécution n’a eu lieu depuis 1993 (celle du commissaire Tabet), mais que la peine capitale est toujours prononcée, notamment dans les affaires de terrorisme.
En mai 2014, le ministre de la Justice Mustapha Ramid a expliqué que le gouvernement ne comptait pas abolir la peine de mort. Et dans le projet du nouveau Code pénal, rendu public mercredi 1er avril, les articles 163 à 180 définissent un certaine nombre de crimes passibles de la peine capitale : notamment l’atteinte à la vie du roi, du prince héritier ou d’un membre de la famille royale, l’atteinte à la sûreté de l’État, ainsi que l’atteinte à la sûreté extérieure de l’État en période de guerre. Le nombre de crimes passibles de la peine de mort est cependant réduit de 31 à 11 crimes.
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Des parlementaires issus de la majorité et de l’opposition se battent cependant pour l’abolition de la peine capitale. Ils sont 240 à s’être regroupés pour réaliser leur plaidoyer. Ils militent pour que le Maroc mette en application l’article 20 de la Constitution qui garantit le droit à la vie et l’article 22 sur l’intégrité physique. Ils souhaitent aussi que le pays vote en faveur du moratoire de l’Assemblée générale de l’ONU sur la question.
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