La suppression de la peine de mort est un sujet qui fait débat dans la société. Le ministre de la justice a fait savoir hier, mardi 13 mai, que la peine de mort ne sera pas abolie.
Le ministre de la justice Mustapha Ramid a affirmé que « le gouvernement n’annulera pas la peine de mort » et ceci malgré la mobilisation de la société civile pour mettre fin à cette peine. Lors de son intervention à la chambre des représentants, le ministre a insisté sur le fait que cette problématique n’est pas spécifique au Maroc mais concerne plusieurs autres pays. Le ministre de la justice axe son argumentaire sur l’absence de traité international obligeant les états à abolir la peine de mort, excepté un protocole facultatif que les pays peuvent choisir de ratifier ou non. Ramid accuse aussi la presse d’exagérer sur la question.
La peine de mort ne garantit pas une justice équitable
Selon le député de l’USFP, Mohamed Amer, quelques raisons expliquent le choix de vouloir abolir la peine de mort. Il indique que le Maroc gagnera du crédit sur le plan international en abolissant cette peine. Ce dernier note aussi que l’application de la peine capitale ne garantit pas une justice équitable et ne participe pas à la baisse de la criminalité.
La dernière exécution pour peine de mort au Maroc remonte à 1993. Mais des jugements condamnant les individus à une peine de mort sont toujours rendus dans les tribunaux. A la fin de l’année 2013, 113 personnes étaient sous le coup de la peine capitale au Maroc, et 361 chefs d’inculpation peuvent mener au couloir de la mort.
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