Le Conseil supérieur de l’éducation est en train de terminer son rapport sur l’enseignement pour le soumettre au roi dans les semaines qui viennent, et l’un des points étudiés par l’organisme est l’utilisation de la darija comme langue d’enseignement dans le préscolaire. Une idée rejetée par le chef du gouvernement qui a attaqué, lors de la conférence mensuelle du PJD, les défenseurs de l’enseignement de la darija dans le préscolaire.
Pour Abdelilah Benkirane, « l’intégration de la darija dans les manuels scolaires est une ligne rouge à ne pas franchir ». Et d’ajouter « que les instigateurs de cette proposition cherchent à frapper de plein fouet notre identité ainsi que la langue arabe ». Le chef du gouvernement a également exprimé son refus de « n’importe quelle tentative d’insérer cette proposition dans le rapport qui va être soumis au roi ».
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« La darija ne peut pas être une langue d’enseignement »
Abdelali Hamieddine, membre du bureau politique du PJD, renchérit : « La darija ne peut pas être une langue d’enseignement dans la mesure où elle n’obéit pas à des règles à l’instar de l’arabe et du français ». Selon lui, « ce dialecte est un moyen de communication qui change perpétuellement, et donc, n’a pas une assise solide comme toute langue académique ».
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Quant à ceux qui défendent l’enseignement de la darija, Abdelali Hamieddine explique que « leur but n’est pas tant de défendre ce dialecte mais plutôt de tancer la langue arabe et d’installer, de manière détournée l’hégémonie de la langue française ». Et d’affirmer que « la langue arabe doit garder son rôle, même si l’école doit rester ouverte à d’autres langues pour l’enseignement ».
« Ce n’est pas au PJD de décider mais au roi »
En réaction à ces propos, Noureddine Ayouch, membre du Conseil de l’éducation et connu pour être l’un des fervents défenseurs de la darija, estime que celle-ci doit « être intégrée dans la langue arabe pour que cette dernière soit plus moderne ». Il poursuit en expliquant qu’il ne s’agit pas que la darija remplace l’arabe : « Il faut qu’il y ait impérativement un arabe marocain comme il existe un arabe tunisien ou encore un arabe égyptien ».
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Noureddine Ayouch confirme ensuite que le « courant conservateur a beaucoup de poids au sein du CSE et il a été difficile d’intégrer cette proposition (la darija comme langue d’enseignement dans le préscolaire, ndlr) dans le rapport qui va être soumis au roi ». Sur les attaques « préventives » du PJD, il commente enfin : « Ce n’est pas au PJD de décider sur les problématiques de l’enseignement mais plutôt au roi ».
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Autant que les barahich restent chez eux si c’est pour leur apprendre la darija à l’école. Soutien total à si Benkirane.