Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), installé par Mohammed VI le 16 juillet, travaillera tout d’abord sur le bilan de la décennie 2010-2013 concernant l’éducation. C’est ce qu’indique Noureddine Ayouch, un des membres du conseil présidé par Omar Azzimane :
Nous allons commencer par ce bilan. Une fois ce bilan terminé, des enquêtes sur le terrain seront entamées. On prévoit un dialogue avec les enseignants, les élèves et les directeurs d’école afin de comprendre les vrais problèmes. Des réunions sont prévus dès le lundi 21 juillet, mais l’action concrète commencera au début du mois de septembre. Un rapport doit être délivré au roi à la fin du mois de décembre.
La darija délie les langues
Aussitôt installé, la commission a été sujette à des critiques. Notamment du fait de la présence en son sein de personnalités comme Nourredine Ayouch, dont la proposition d’intégrer la darija dans l’enseignement avait suscité la polémique. Mais Noureddine Ayouch n’en a cure :
Je ne renonce jamais à mes convictions et je défendrai plusieurs idées parmi lesquelles l’enseignement de la darija.
N. Ayouch pense même que la darija est amenée à devenir une « langue officielle au même titre que l’arabe, l’amazigh ».
Le niet du PJD
Un constat que ne partage pas Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD :
La darija ne réunit pas les conditions pour devenir une langue. La bataille pour l’installer dans les programmes scolaires est déjà perdue d’avance.
Le député du PJD va plus loin, en expliquant que « le Conseil supérieur de l’éducation va enterrer au plus vite la proposition de Ayouch ».
Outre la darija, Nourredine Ayouch veut plaider pour l’introduction des nouvelles technologies dans l’enseignement et la réhabilitation des lycées techniques.
الدارجة هي لغتنا. ومشروع القراية بالدّارجة فالمادارس ناجح 100%.