Épilogue dans l’affaire Karim Lachkar. Le procureur général du roi de la Cour d’appel d’El Hoceima a rendu lundi 4 août ses conclusions dans l’affaire opposant les proches de cet ancien militant de l’USFP et la police de la ville.
Selon un communiqué du procureur, Karim Lachkar ne serait pas mort suite à des « violences policières », mais à cause d’une « insuffisance respiratoire ».
Alcool, cocaïne et artériosclérose
La communication du procureur se base sur un rapport du médecin légiste, qui révèle une toute autre version que celle des proches, qui estiment que Karim Lachkar est mort dans le commissariat, après avoir été battu par des policiers. Selon le légiste, le jeune homme « est entré dans le coma à cause d’une consommation excessive d’alcool, aggravée par la prise récente de cocaïne qui ont influé sur le muscle cardiaque, déjà fragilisé auparavant par une athérosclérose»
».
Concrètement, cela signifie que le patient souffrait déjà d’un problème cardiaque. « Ses artères étaient bouchées, ce qui a engendré une pression élevée sur les poumons conduisant à l’insuffisance respiratoire. Bien sûr, la consommation de drogue accentue ces effets et peut conduire effectivement au coma », nous décrypte un médecin.
Des blessures mais aucun témoin
Le rapport établit pourtant l’existence de « blessures superficielles », mais tranche sur le fait qu’elles n’ont pas conduit à la mort. Des témoins présents lors de l’interpellation du militant affirment pour leur part que le défunt « a essayé de fuir la police et est tombé dans un ravin », se blessant au niveau du visage, toujours d’après le procureur, qui explique qu’« aucun témoin n’a assisté à une scène de violence perpétrée par la police ».
L’affaire Karim Lachkar remonte à mai 2014. Plusieurs associations ainsi que les proches de cet ancien militant ittihadi avaient accusé les forces de police d’El Hoceima d’avoir mortellement battu le jeune homme, en marge de son interpellation au commissariat. Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, avait déclaré à Telquel.ma que « Kamal Lachkar a été frappé ». Par ailleurs, les accusations de torture ont également valu des poursuites judiciaires à un journaliste de la part de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale).
et dire qu’on nous a bassinés pendant des mois avec son pseudo militantisme! Marre des 20 févriéristes incapables de donner l’exemple!