Justice : le Conseil de gouvernement fixe les modalités d’inscription à la liste des arbitres

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi, a adopté le projet de décret fixant les modalités d’établissement de la liste des arbitres ainsi que les conditions d’inscription et de radiation y afférentes, présenté par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.

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Selon Mohammed Ennaji, les groupes dominants “n’ont pas besoin de faire semblant avec la mise en place d’un gouvernement “d’intérêt général”. Ils montent directement au créneau, s’occupent eux-mêmes de signer les décrets qui leur sont nécessaires. L’hégémonie en devient transparente et ça ne semble pas trop les déranger”. Crédit: MAP

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en application de l’article 12 de la loi n° 95.17 relative à l’arbitrage et à la médiation conventionnelle publiée en vertu du Dahir n° 1-22-34 du 23 Chaoual 1443 (24 mai 2022), qui stipule que les personnes physiques qui, habituellement ou par profession, exercent des missions d’arbitre, soit de manière individuelle, soit au sein d’une personne morale, devront s’inscrire sur une liste d’arbitres, a précisé le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.

Cet article renvoie à un texte réglementaire qui détermine les modalités d’établissement ainsi que les conditions d’inscription et de radiation de cette liste, a-t-il ajouté.

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Selon le projet de décret, l’autorité gouvernementale chargée de la justice est chargée de tenir une liste d’arbitres, de préciser les données qui doivent y figurer, la procédure d’enregistrement ainsi que les cas des arbitres radiés après leur enregistrement.

Capables d’ordonner diverses mesures d’instruction telles que des auditions de témoins ou des expertises, les arbitres peuvent enjoindre à une partie de produire des éléments de preuve. Ils ne disposent toutefois pas de l’autorité leur permettant d’obliger les parties à fournir les documents nécessaires à la résolution du litige.

Concernant les mesures conservatoires et provisoires, les arbitres peuvent les prendre sur demande d’une partie, sauf si la convention d’arbitrage stipule le contraire.

Les arbitres sont également en mesure de se prononcer sur la validité de la convention d’arbitrage et sur l’étendue de leur propre compétence. Ils peuvent le faire par le biais d’une ordonnance, qui peut être contestée dans les cas spécifiques prévus par la loi.

(avec MAP)