Un forum maroco-ivoirien pour décarboner l’économie, la CAN 2025 et le Mondial 2030

Réunis à Casablanca ce mardi, les participants au forum ivoiro-marocain sur la décarbonation ont souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les acteurs clés du secteur, en vue de la transition vers une économie décarbonée en Afrique.

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Ambiance au stade Al Thumama avant le match Maroc-Portugal en quarts de finale de la Coupe du monde, le 10 décembre 2022 à Doha. Crédit: MAP

Comment agir sur l’empreinte carbone des grands événements sportifs en Afrique ?”, se sont demandé les intervenants du forum ivoiro-marocain sur la décarbonation, ce mardi 26 mars.

La coopération au niveau politique et pratique est, selon ces derniers, essentielle pour promouvoir les énergies propres, encourager l’adoption de pratiques durables dans les secteurs industriels et sensibiliser aux enjeux environnementaux.

Les leçons de l’expérience ivoirienne

À cette occasion, le vice-président général de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), Mounir Souiza, a affirmé que “les relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire représentent un partenariat dynamique, caractérisé par des échanges nourris en expertise, d’où l’impérativité d’approfondir nos relations, notamment en matière de décarbonation”.

Face aux défis environnementaux actuels, il est pour lui crucial pour les deux nations de travailler de concert afin de développer des solutions visant à réduire les émissions de carbone. Mounir Souiza ajoute que cette rencontre offre l’opportunité de discuter de l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière d’accueil des grands événements sportifs.

Cette discussion revêt une importance particulière étant donné que le Maroc accueillera la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde en 2030. Nous pourrons ainsi bénéficier des enseignements tirés par la Côte d’Ivoire pour garantir le succès de ces événements à venir”, a-t-il dit.

À travers le sport, promouvoir l’éco-exemplarité

Dans ce même sillage, le président de l’Association des acteurs et entreprises pour la transition bas carbone et de services éco énergétiques, Edi Boraud, a relevé qu’afin de contribuer efficacement à la lutte contre les changements climatiques, la préservation de la biodiversité et la lutte contre la désertification, il est essentiel de promouvoir l’éducation environnementale (écocitoyenneté), d’organiser des manifestations promotionnelles écologiques, et de développer des projets bas carbone.

Edi Boraud a par ailleurs appelé à promouvoir l’éco-exemplarité en encourageant les entreprises, les institutions et les individus à adopter des pratiques exemplaires en matière de durabilité environnementale.

Décarboner les grands événements africains et plus largement ceux sportifs s’inscrit dans le respect de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 et des Contributions déterminées au niveau national (CDN), a-t-il fait valoir.

La dynamique marocaine en modèle

Pour sa part, le vice-président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dago Serikpa, a souligné que la maîtrise de la gestion énergétique est fondamentale pour le bon fonctionnement de toutes les autres activités et facettes de l’économie.

C’est dans ce contexte que cette opportunité de dialogue et d’échange revêt une signification particulière. Le Maroc témoigne d’une croissance notable, notamment dans le secteur des entreprises”, a-t-il noté, ajoutant qu’il est “essentiel que nous unissions nos forces pour explorer les opportunités de collaboration qui s’offrent à nous”.

Le directeur général de l’Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE), Amine El Mosalami, a rappelé que la stratégie énergétique du Maroc repose sur trois piliers majeurs, à savoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

Avec des capacités dans le domaine des énergies renouvelables parmi les meilleures au monde, le Maroc dispose d’atouts indéniables pour la transition énergétique, avec une expertise développée sur une quinzaine d’années dans ce domaine, a souligné Amine El Mosalami, notant que l’offre Maroc dans l’hydrogène vert représente une autre initiative majeure, avec la mobilisation de terrains et d’infrastructures pour développer cette filière prometteuse.

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Ce forum a également été l’occasion d’organiser des rencontres d’affaires B2B entre les opérateurs marocains et ivoiriens afin de permettre aux entreprises des deux pays de se rencontrer, d’échanger, et d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat et de collaboration.

(avec MAP)