Nous ne devons pas nous détourner, nous fermer, boycotter ce mouvement”, a déclaré le ministre lors d’une réunion, en évoquant les JO de l’été prochain, selon l’agence d’État Tass. “Nous devons, autant que possible, préserver la possibilité de dialoguer et de participer à des compétitions”, a-t-il dit.
Le Comité international olympique (CIO) a autorisé début décembre les sportifs russes et bélarusses à participer aux Jeux de Paris (26 juillet-11 août) à condition qu’ils concourent sous bannière neutre, hors épreuves par équipes, qu’ils n’aient pas activement soutenu l’offensive russe en Ukraine et qu’ils aient franchi l’obstacle des qualifications.
La Russie, qui a dénoncé à plusieurs reprises ces critères qu’elle juge “humiliants” et russophobes, n’a pas formellement recommandé ou non à ses athlètes de se rendre à Paris.
Le ministre Oleg Matytsine a déclaré attendre la prochaine réunion du CIO, les 18 et 19 mars. “Nous verrons quelle sera la décision finale du Comité international olympique (…) mais jusqu’à présent la position est qu’il n’y aura pas de nouvelles recommandations et réglementations”, a-t-il dit.
En décembre, le président Vladimir Poutine avait estimé que le CIO risquait d’“enterrer le mouvement olympique” en imposant la bannière neutre aux sportifs russes et bélarusses.
Avant même son offensive contre l’Ukraine, la Russie voyait déjà sa participation aux JO limitée en raison d’une série de scandales de dopage d’État qui ont discrédité un grand nombre d’athlètes et officiels russes. Malgré des preuves accablantes, le Kremlin a nié tout système de dopage organisé et qualifié là aussi les sanctions de mesures punitives anti-russes.