Les associations de parents d’élèves proposent de prolonger l’année scolaire jusqu’en juillet

Les représentants des associations de parents d’élèves au Maroc ont proposé au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer le calendrier de l’année scolaire 2023-2024. Ils souhaitent prolonger l’année jusqu’en juillet et organiser des sessions de rattrapage durant les vacances à venir.

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Marche des enseignants à Rabat, le 7 novembre 2023. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Noureddine Akkouri, de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, a indiqué que le ministre avait approuvé ces suggestions, en prenant en compte le besoin des élèves, surtout ceux qui se préparent aux examens, de récupérer le temps perdu dans les matières fondamentales.

Akkouri a précisé que ces mesures ne seront mises en place qu’après le retour des enseignants dans les classes. Il a aussi rejeté l’idée de faire appel à des diplômés ou à des enseignants retraités pour ces sessions de rattrapage, soulignant l’importance de la présence des enseignants réguliers.

Enfin, il a été suggéré de rémunérer les enseignants pour leur travail durant les vacances, afin de les motiver à participer à cette initiative exceptionnelle visant à sauver l’année scolaire.

Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a tenu, mardi à Rabat, une rencontre de communication avec les instances représentatives des associations des parents et tuteurs d’élèves.

Selon un communiqué du ministère, cette rencontre, qui intervient suite à la réunion présidée lundi par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avec les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs signataires de l’accord du 14 janvier 2023, vise à partager les résultats de cette importante réunion avec les instances représentatives des associations de parents et tuteurs d’élèves, qui constituent un partenaire stratégique du ministère.

La rencontre a également permis d’échanger sur plusieurs nouveautés relatives à la poursuite de la mise en œuvre de la réforme de l’éducation, conformément aux engagements et aux objectifs de la feuille de route 2022-2026”, souligne le communiqué.

À cet égard, Benmoussa a relevé que le gouvernement avait répondu favorablement aux demandes présentées par les syndicats, dont le gel du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale en prévision de son amendement, en plus de l’introduction d’ajustements visant à améliorer le revenu des fonctionnaires du secteur.

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Le ministère veille à une interaction positive avec les attentes de la famille de l’éducation et de la formation ainsi qu’avec les aspirations des familles pour un enseignement de qualité au profit de leurs enfants”, a dit le ministre, notant que cet objectif est au centre de la mise en œuvre de la feuille de route 2022-2026, qui “a été élaborée et enrichie suivant une approche participative associant l’ensemble des intervenants”.

Le ministère s’attèle actuellement sur la mise en œuvre effective des programmes contenus dans son cadre opérationnel pour 2023 et 2024, ayant pour but une transformation globale du fonctionnement des établissements scolaires”, a-t-il ajouté.

De leur côté, les instances représentatives des associations des parents et tuteurs d’élèves ont salué l’approche participative et de concertation adoptée par le ministère, se félicitant pour l’accueil favorable réservé par le gouvernement aux revendications des syndicats de l’enseignement.

Elles ont, dans ce sens, appelé les enseignantes et les enseignants à interagir positivement et à reprendre le travail dans les classes en vue de s’acquitter de la noble mission qui leur incombe.

Ces instances ont aussi réaffirmé leur position favorable à l’initiative du ministère visant l’appui aux apprentissages à travers le soutien scolaire en ligne, réitérant leur adhésion à l’actuelle réforme de l’éducation et au projet “Établissements leaders”.

Des visites de terrain menées par ces instances au sein de ces établissements dans les différentes régions du Royaume ont permis de constater les progrès palpables et l’impact positif de ce projet sur les apprentissages des élèves et la résolution des difficultés accumulées”, a-t-on affirmé.

Par ailleurs, ces instances ont souligné la nécessité de privilégier les intérêts des élèves et garantir leur droit à bénéficier du temps scolaire dans sa totalité, en plus de conjuguer les efforts de l’ensemble des intervenants en vue d’améliorer la qualité des apprentissages et contribuer collectivement à la promotion de la qualité de l’enseignement public.

Selon le communiqué, cette rencontre a offert l’occasion de faire le point sur les progrès positifs réalisés au sein des établissements scolaires adhérant au projet “Établissements leaders”, et ce grâce aux efforts exceptionnels fournis pour réunir les conditions financières, éducatives et pédagogiques nécessaires à l’amélioration de la qualité des apprentissages dans ces établissements, en plus de l’adhésion du corps enseignant et des parents et tuteurs d’élèves à ce projet basé sur des méthodes pédagogiques nouvelles qui ont fait leurs preuves.

Tout cela a permis d’améliorer le niveau des élèves et d’augmenter leur taux de maîtrise des compétences évaluées, que 80 % des élèves ne maîtrisaient pas au début de l’année scolaire, note la même source. “Ainsi, les taux ont été multipliés par 4 pour les mathématiques, par 3 pour la langue française et par 2 pour la langue arabe”, précise-t-on.

De même, la rencontre a permis de réaffirmer l’attachement du ministère à garantir le temps scolaire des élèves et son engagement à prendre l’ensemble des mesures nécessaires pour leur permettre d’acquérir les apprentissages essentiels à leur parcours scolaire et les aider à surmonter leurs difficultés enregistrées, y compris à travers le lancement d’un plan national du soutien scolaire au profit des élèves des écoles publiques dans l’ensemble des régions du Royaume.