L’Espagne classe une enquête sur des migrants secourus dans les eaux marocaines accusés de piraterie

Un juge espagnol a classé sans suite l’enquête sur neuf migrants accusés d’avoir forcé les marins qui les avaient secourus à se diriger vers l’archipel espagnol des Canaries au lieu du Maroc, a-t-on appris de sources judiciaires.

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(image d'illustration) Crédit: AFP

Le magistrat qui enquête sur le délit présumé de piraterie (…) a décidé d’un classement sans suite provisoire de l’enquête, estimant que les faits reprochés ne sont pas suffisamment prouvés”, a indiqué un porte-parole du Tribunal supérieur des Canaries, sans plus de précision.

Ces migrants faisaient partie d’un groupe de 78 personnes ayant entrepris la traversée depuis les côtes africaines dans deux embarcations et qui avaient été secourues lundi soir par un remorqueur néerlandais dans les eaux marocaines, selon les sauveteurs espagnols.

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Ces derniers avaient affirmé que quand les migrants avaient compris que le bateau les emmenait vers le port de Tan Tan, dans le sud du Maroc, et non vers les Canaries, ils étaient devenus “agressifs” envers l’équipage, sortant “des couteaux”.

À la suite de cette “révolte”, selon les sauveteurs, le remorqueur avait mis le cap vers Fuerteventura, une île des Canaries.

À leur arrivée dans l’archipel espagnol, ces neuf migrants, dont la nationalité n’a pas été communiquée, avaient été arrêtés par la Garde civile pour “délit de piraterie”, avait indiqué une source policière à l’AFP sans fournir davantage de détails.

L’Espagne, et tout particulièrement l’archipel des Canaries, au large des côtes africaines, est l’une des principales portes d’entrée des migrants clandestins en Europe.