Aides algériennes aux victimes du séisme : quand la politique prend le pas sur l’humanitaire

Le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz au Maroc a suscité une vague de solidarité nationale et internationale. Tandis que les Marocains unissent leurs forces pour aider les victimes de cette catastrophe naturelle, l’Algérie serait-elle en train de politiser cette tragédie ?

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Capture d'écran

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a déclaré lundi 11 septembre dans un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, que le Maroc accueillerait favorablement toute aide algérienne destinée aux victimes du séisme, à une condition : que cette assistance soit coordonnée via le ministère des Affaires étrangères.

Le soir même, les télévisions algériennes diffusaient en boucle les images des équipes de secouristes sur le tarmac de la base aérienne de Boufarik, devant des avions prêts à décoller — sans prise de contact préalable avec le ministère marocain des Affaires étrangères.

Selon les détails donnés à la télévision algérienne et repris par TSA Algérie, “un appareil est réservé pour le transport de 93 secouristes spécialisés dans la gestion des grandes catastrophes naturelles de la Protection civile. Une équipe médicale et une autre équipe cynophile font partie du groupe de secouristes algériens qui s’apprêtent à décoller pour le Maroc. Les deux autres avions sont remplis de vivres, de lits, de couvertures et de médicaments pour les sinistrés”.

Les avions de l’ANP qui vont transporter les secouristes et les aides s’apprêtent à décoller de la base aérienne de Boufarik près d’Alger”, précisait la même source le 11 septembre au soir.

Si l’initiative est louable à première vue, difficile de ne pas y voir une volonté de capitaliser sur la tragédie humanitaire à des fins politiques.

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