Stations de dessalement : la capacité installée atteint 179 millions de m3 par an

La capacité des 12 stations de dessalement d'eau de mer installées s'élève à 179 millions de m3 par an, auxquels s'ajoutent quelque 37 millions de m3 issus du dessalement des eaux saumâtres, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka.

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Le ministre de l’Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, à l’ouverture du Forum Africain des infrastructures, le 12 décembre 2022 à Salé. Crédit: MAP

Cette capacité de production vient d’être renforcée par 110 millions de m3 à la faveur des apports des deux stations de Safi et Jorf Lasfar réalisées par OCP en vue d’approvisionner les villes de Safi et d’El Jadida en eaux potable et industrielle”, a précisé Nizar Baraka dans une réponse à une question orale à la Chambre des représentants, lue en son nom par le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.

Selon le ministre, cette capacité se développera dans les prochaines années avec des projets en cours de lancement ou de mise en service, notamment à Sidi Ifni, Tarfaya, Dakhla et Casablanca, plusieurs stations étant en cours de réalisation. La plus importante est celle de Casablanca-Settat, avec une capacité de 300 millions de m3/an, dont la première phase de construction se fera dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

De futurs projets de dessalement devraient voir le jour à travers des PPP, lesquels constituent, selon lui, un moyen efficace pour mettre à profit les compétences créatives du secteur privé dans ce domaine, développer le niveau des études et des ouvrages en la matière et s’assurer d’une offre de services et de prestations de qualité dans un cadre contractuel tout en les livrant dans les délais escomptés.

En plus des stations planifiées dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, ces acquis seront renforcés par le lancement d’autres projets de dessalement de l’eau de mer, visant à porter la capacité de production à 1 milliard de m3/an à l’horizon 2030, a soutenu le ministre, rappelant que le Maroc a adopté depuis les années 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable, en raison de la rareté des ressources hydriques conventionnelles, à travers la construction de petites et moyennes stations, dont celle de Laâyoune, Boujdour et Tan-Tan.

Il a également fait observer que la succession des épisodes de sécheresse, ces deux dernières années, avait révélé la précarité du système hydraulique dans le nord et le centre du pays, ce qui nous impose de diversifier les sources d’approvisionnement. Le dessalement a ainsi permis d’alimenter plusieurs régions du royaume en eau potable et d’irrigation, dont la ville d’Al Hoceima et la région du Grand Agadir.

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