Pour Loukachenko les tensions entre Wagner et l'armée russe ont été mal gérées

Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé mardi 27 mai, que les tensions persistantes entre le groupe paramilitaire Wagner et l'armée russe avaient été mal gérées, provoquant vendredi et samedi dernier "la confrontation" entre les deux parties.

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Vladimir Poutine et le président bélarusse Alexandre Loukachenko. Crédit: Maxim Malinovsky / AFP

« La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s’est pas résolu », a admis Loukachenko à des journalistes, cité par l’agence de presse étatique Belta.

« Il n’y a pas de héros dans cette histoire », a-t-il dit, qualifiant de « douloureux » les événements du weekend.

Loukachenko a fait office de médiateur entre le Kremlin et Wagner pour parvenir samedi à un accord, selon lequel le chef du groupe paramilitaire, Evguéni Prigojine, doit notamment quitter la Russie pour Bélarus.

« Ma position (est la suivante): si la Russie s’effondre, nous resterons sous les décombres, nous mourrons tous », a encore dit Loukachenko pour justifier l’aide qu’il a proposée, selon Moscou, au Kremlin, pour régler la crise avec Wagner.

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Le dirigeant bélarusse, principal allié de Vladimir Poutine, a également assuré qu’il avait ordonné à son armée de se tenir « prête au combat » après la début de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie.

« J’ai donné tous les ordres pour que l’armée se tienne pleinement prête au combat », a déclaré M. Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta. Cette mesure montre l’inquiétude suscitée par la révolte armée vendredi et samedi de Wagner.

Loukachenko a par ailleurs une nouvelle fois accusé l’Occident de vouloir déstabiliser la région. « Ils essaient de faire exploser notre pays, toute notre région », a-t-il affirmé.

« Nous assistons clairement à une nouvelle vague d’élargissement de l’Otan et à une montée en puissance sans précédent du potentiel (militaire) des pays membres de l’Alliance dans la région, y compris à proximité immédiate de nos frontières », a-t-il précisé face à la presse, dénonçant « une démonstration de force ».

« Le pire, c’est que s’il y avait eu une période de troubles (en Russie), ils en auraient profité instantanément en Occident », a-t-il enfin indiqué, cité par Belta.

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