Le PJD rejette l’invitation “insolente” du président de la Knesset pour commémorer la création d’Israël

Attendu début juin pour sa première visite officielle au Maroc, le président de la Knesset, Amir Ohana, fait déjà face aux hostilités du Parti de la justice et du développement (PJD).

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L'ancien chef du gouvernement et actuel secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Invité par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, le président de la Knesset (Parlement israélien) est loin de faire l’unanimité dans la scène politique marocaine. En effet, le PJD a exprimé, dans un communiqué rendu public samedi 27 mai, le rejet catégorique de cette visite, insistant sur “l’insolence” de l’invitation.

“Le secrétariat général du PJD soutient fermement le désintérêt total pour ce groupe et rejette catégoriquement la visite prévue du président de la Knesset de l’entité sioniste au Parlement marocain”, affirme le parti dans son communiqué. “De plus, il (le secrétariat général du PJD, ndlr) condamne et rejette vivement l’insolence du représentant de l’entité sioniste qui a invité le groupe parlementaire à participer à ce qu’il a appelé la célébration de l’anniversaire de l’établissement de cette entité occupante (Israël, ndlr).

Pour le parti, l’insolence de cet appel réside dans le fait qu’il n’est rien de plus que “le souvenir de la Nakba de l’occupation sioniste de la Palestine et de l’exil continu du peuple palestinien”.

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En mars dernier, suite à la déclaration du secrétariat général du PJD concernant les relations entre le Maroc et Israël, un communiqué royal lapidaire, nommément adressé au parti et à son secrétariat général, dénonçait des “dépassements irresponsables et des approximations dangereuses” et rappelle que la position “irréversible” du Maroc sur la question palestinienne.

Dès lors, Abdelilah Benkirane s’était empressé d’adresser une notification à l’ensemble des membres et responsables du PJD. La directive du chef était de “ne faire aucun commentaire sur le communiqué publié par la Cour royale le lundi 13 mars”, et de “ne faire aucune déclaration à ce sujet, jusqu’à la réunion du secrétariat général du parti pour discuter de la question”.