Les chefs des États membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou leurs représentants réunis en sommet le 4 décembre ont aussi exigé que les autorités maliennes libèrent, avant le 1er janvier, 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a dit à la presse Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
À défaut, la CEDEAO prendra des sanctions, a précisé un diplomate ouest-africain, cité par les médias, alors que cette affaire est source de graves tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire, tous deux membres de la CEDEAO.
Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices dans cette crise, se rendra au Mali pour “exiger” la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
“Les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire”, a dit Touray. Il s’agit de prendre en main leur “propre sécurité” et non plus de s’en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué.
Ils sont “résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des États membres”, a-t-il déclaré.
Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a ajouté Touray.
Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s’en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions.
(avec MAP)