Dans une allocution au nom du Groupe africain à la 346e session du Bureau international du travail (BIT), le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a souligné que l’Afrique avait des priorités urgentes dans le calendrier de l’action du BIT, en particulier le travail décent et l’emploi productif pour tous, notamment pour les jeunes et les femmes, l’élimination du travail des enfants, la formalisation du travail, l’accès à la protection sociale, le renforcement des mécanismes de dialogue social et bien d’autres questions prioritaires.
Le ministre a relevé que le Groupe africain s’attachait particulièrement au tripartisme, pierre angulaire de cette institution, ainsi qu’à la fonction normative de l’organisation, qui doit être renforcée et renouvelée pour répondre aux mutations du monde du travail.
Sekkouri a plaidé, au nom du Groupe africain, pour davantage de représentativité en faveur des compétences africaines au sein du BIT, faisant part de l’espoir des pays africains que cette alternance au niveau de la gouvernance puisse amener une nouvelle impulsion dynamique.
Dans un contexte marqué par l’incertitude, la pertinence de l’OIT sera à l’image de son rôle dans l’atteinte des réponses globales, solidaires et coordonnées que seul un système des Nations unies fort et renouvelé pourra apporter, a-t-il fait valoir.
Il s’agit, selon le responsable gouvernemental, de lourdes interrogations qui pèsent sur le monde de l’économie et du travail, et dont les conséquences se font déjà lourdement ressentir, y compris et notamment sur le continent africain.
La généralisation de la protection sociale, un modèle à partager
Dans une déclaration à la MAP, le ministre a estimé que s’exprimer au nom du Groupe africain était une reconnaissance pour le Maroc, qui coordonne les travaux de ce groupe, d’autant plus qu’il coïncide avec l’élection du nouveau directeur général, qui a bénéficié du soutien du royaume.
Sekkouri a alors expliqué que le plaidoyer du Maroc résumait les priorités mises en avant sur le continent, qui concernent principalement le travail décent, la généralisation de la protection sociale, l’acquisition d’un rôle croissant pour le continent dans la gestion et la réforme de l’institution internationale et l’adaptation de son activité aux défis de l’après-Covid-19.
L’expérience pionnière du Maroc dans le domaine de la protection sociale serait un modèle à même d’être partagé avec de nombreux pays, a-t-il dit, ajoutant que ce sujet sera au centre de la réunion, mardi, avec le nouveau directeur général de l’Organisation internationale du travail, a-t-il conclu.
(avec MAP)