Crise Maroc-Tunisie : Nasser Bourita dément le dénouement de la brouille

La position du Maroc par rapport à l’accueil par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste “reste inchangée”, a clarifié Nasser Bourita depuis l’Égypte, démentant la résolution de la crise entre Rabat et Tunis.

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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita. Crédit: Twitter / Maroc Diplomatie

Les relations entre Rabat et Tunis sont toujours en crise. Dans une déclaration aux médias, en marge de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, au Caire, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a confirmé le maintien, par le Maroc, de la même position concernant l’accueil du chef du Polisario Brahim Ghali par le président tunisien Kaïs Saïed.

Cette mise au point intervient après la diffusion de rumeurs, référant au secrétaire général de la Ligue arabe, selon lesquelles le Maroc et la Tunisie auraient mis fin à leur brouille diplomatique à l’issue d’une réunion présumée d’une heure, entre les chefs de diplomatie des deux pays.

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Selon Nasser Bourita, “la position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée. C’est celle exprimée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans son communiqué du 26 août 2022, et partagée par l’ensemble du peuple marocain et toutes ses forces vives”.

La référence par le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmad Abu El-Gheit, dans son point de presse consécutif à la clôture des travaux de la 158e session du Conseil de la Ligue, au règlement du différend entre le Maroc et la Tunisie, “concerne exclusivement un paragraphe dont la délégation tunisienne a proposé l’insertion au sujet de la TICAD, et que le Maroc a rejeté catégoriquement”, a précisé le ministre.

“En effet, l’implication d’un certain nombre de pays arabes frères, notamment la Jordanie, a permis de parvenir à un texte de compromis, qui se réfère à la coopération entre le Japon et les pays arabes, sans évoquer aucunement le Sommet de la TICAD”, a conclu Bourita.

(avec MAP)