Nasser Bourita : “Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits”

Le prochain Sommet arabe doit se tenir sur la base d’un engagement de responsabilité, loin de tous calculs étroits ou logique dépassée, a affirmé mardi au Caire le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

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Début au Caire des travaux du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres AE avec la participation du Maroc. Crédit: MAP

Dans une allocution prononcée devant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel lors de sa 158e session ordinaire, Bourita a déclaré que “le contexte international et arabe requiert que le prochain Sommet se tienne sur la base d’un engagement de responsabilité et loin de tous calculs étroits ou de logique dépassée, en consolidant la confiance nécessaire et en respectant les rôles de chaque partie”.

D’autre part, le ministre marocain a appelé à “une lecture objective de la réalité du monde arabe, qui est en proie à des différends internes et externes divers et à des manœuvres externes et internes visant à semer la division, à soutenir les velléités séparatistes, à déclencher les conflits frontaliers, ethniques, sectaires et tribaux et à consumer la région et épuiser ses richesses”.

Pour Bourita, “la principale problématique réside dans l’absence d’une vision commune claire pour affronter ces défis, d’une manière qui préserve la sécurité, la stabilité et l’unité territoriale et nationale des États”.

Appel à l’unité de l’action arabe

Dans ce sillage, le ministre a affirmé que “le moment est venu de jeter les bases solides d’un partenariat arabe intégré visant à développer des mécanismes d’action arabe commune et à construire un système collectif moderne, renouvelable et efficace”.

“Ce système doit offrir des conditions objectives d’inter-coopération à même d’encourager l’investissement, de réhabiliter l’économie et le facteur humain, d’améliorer les performances, de faciliter l’implication dans la communauté du savoir et de la communication et de consacrer les principes de la démocratie et des droits de l’Homme, en tenant compte des particularités et des composantes de chaque pays et peuple et de sa volonté indépendante et son rythme de développement”, a-t-il dit.

Quant à la question palestinienne, le chef de la diplomatie marocaine a considéré que “le triomphe de la cause palestinienne (…) requiert l’adoption d’approches réalistes et pragmatiques afin d’être plus efficace, et ce loin des logiques de surenchère et de manipulation politique”.

“Cette question représente l’une des constantes de la politique étrangère du Royaume du Maroc, telle qu’elle a été élaborée depuis l’indépendance”, a-t-il affirmé.

Il a également abordé la question du climat et son importance primordiale, soulignant dans ce contexte que des espoirs sont placés sur la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, que l’Égypte accueillera en novembre prochain, pour réaliser des acquis positifs dans ce sens.

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(avec MAP)